Mise en scène
25 articles
-
La guerre encadrée
« La guerre encadrée », in L’homme et la Société, Guerre et paix aujourd’hui, Revue internationale de recherches et de synthèse en sciences sociales, Paris, L’Harmattan, 1993, 1-2, n°107-108, p. 51-62.
-
L’Embarquement pour Cythère 3
3. Une visite de Camille
Camille est debout, devant les bambous et le palmier, la main au-dessus des yeux, elle semble voir au loin, par la fenêtre, une plage endormie et dit : Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune. Le calme plat d’avant les tempêtes qui ne viennent pas. Une situation enlisée comme Racine sait les faire. Finalement, on répètera dès le lendemain de Noël, après la soirée à la Mairie, Lili m’a dit que vous n’aviez rien de particulier en vue, et moi, tu sais, (…) -
Nicolas Poussin, 1594-1665 Poussin et Dieu, Louvre 2015
L’exposition, dans le hall Napoléon, est d’une taille raisonnable (une centaine d’œuvres, tableaux et dessins, plus deux Raphaël), on y retrouve une bonne part des Poussin du Louvre et on a le plaisir de voir, découvrir ou revoir ceux de Washington, Londres, Cleveland, Saint-Pétersbourg, Copenhague etc. On manque parfois de recul pour les très grands formats des premières salles. Le titre de cette exposition du Louvre, index pointé sur Dieu, m’avait presque arrêtée, un moment : il me (…)
-
Retour d’orgie 3 Le Ring au Festival de Budapest 11, 12, 13 et 14 juin 2015
Le seul soir où nous n’avions pas d’opéra, le mercredi 10 juin, on s’en est offert un autre - pour un autre sens, le goût -, dans un bar à vin du vieux quartier juif : le vin de Hongrie, rouge, déployé comme une partition difficile à analyser tant elle était riche, élaborée, presque infinie pour certains éléments, nous a charmés et nous a mis en condition pour attaquer le gros morceau du voyage, L’Anneau du Nibelung, Der Ring des Nibelungen, le Ring, der Ring, ce petit mot qui allait sonner (…)
-
Image, art et futur
À vrai dire, je suis terriblement agacée et choquée par ce qui se passe et par les discours qui se lisent, se disent ou s’entendent ces jour-ci. On patine toujours, toujours les mêmes questions, oiseuses à force d’être répétées, ornées des mêmes assertions sur l’art, sur le « pouvoir » de l’image et les manipulations dont elle serait l’objet, sur l’effrayant désir de mort que cette attitude représente.
Deux cas très différents :
1. Aylan Kurdi, ce tout petit garçon photographié mort sur (…) -
Moïse et Aaron, Arnold Schönberg Mise en scène de Romeo Castellucci à l’Opéra de Paris, Bastille
En 2014, dans Go down, Moses ! Romeo Castellucci avait fait naître Moïse dans les toilettes d’un restaurant italien très contemporain, bébé clandestin chargé - pressenti comme tel par sa mère internée, après l’accouchement, dans une sorte d’asile médical - de conduire hors du pouvoir de Pharaon le peuple d’Israel, déporté en Égypte et réduit en esclavage, fantasmatique et désolé. Castellucci retrouve son personnage cette année dans Moses und Aron, l’opéra inachevé de Schönberg, sans sa (…)