Napoléon III

6 articles

  • Une visite au Zouave

    Hier, je suis allée rendre visite au Zouave au Pont de l’Alma. Je n’étais pas seule.
    Les gens s’accoudaient un moment, regardaient l’eau, prenaient le zouave en photo. Ils accomplissaient une sorte de rite. Un rite créé et amplifié par les portables et les photos numériques. On ne lésine pas, oui, on y aura été, la preuve... Du bas de cette eau sale qui hier semblait ne plus monter, mais courir rapidement noyer d’autres lieux, combien de siècles de négligence nous contemplaient ?
    Le (...)

    Lire la suite

  • Victor Puiseux, 12. Paris et la famille en plein bouleversement

    Une époque à l’appétit d’ogre
    Dans la décennie 1850-1859, on a vu la carrière professionnelle de Victor Puiseux se construire comme malgré lui avec énormément de travail de recherche et d’enseignement, sans qu’il se prête aux magouilles si courantes dans le milieu universitaire, tout cela à grande allure.
    Parallèlement, sa vie de famille, toute fraîche, se déroule au galop dans les deux appartements - n°62 et 64 - que lui et sa famille occupent successivement rue de l’Ouest, dans un (...)

    Lire la suite

  • Victor Puiseux, 11. Maths et matheux des années 1850 Une carrière dans un virage

    Tout tourne dans les Années Cinquante et pas seulement dans la vie de Victor Puiseux (1820-1882). L’Europe vit intensément, assimile, détruit, reconstruit, le printemps des peuples est passé par là, la répression aussi. Pendant que l’économie et le profit prennent les rênes et que l’Europe se couvre de chemins de fer, de canaux, d’usines, de grands travaux, de grands magasins et de journaux, le Prince Président, Louis-Napoléon, prépare en sous-main et réussit le coup d’État qui, le 2 (...)

    Lire la suite

  • Victor Puiseux, 14. Terre et ciel

    La mort compagne de la vie
    La mort de Paul a dû désoler, profondément, durablement, la famille proche et plus éloignée.
    Elle me désole aussi, car après l’avoir privé de Laure, la mort se met à frapper Victor dans ses enfants, à lui enlever ce qu’il a construit avec elle et à travers qui elle demeurait vivante. Pierre et André se retrouveront seuls après 1874, comme dans ce nursery rhyme implacable, cette petite chanson enfantine des Ten little nigger boys qui disparaissent les uns (...)

    Lire la suite

  • Victor Puiseux, 15. Les remous de la Guerre de 1870 1867-1871

    Le rituel des vacances
    Dans les trois années qui ont précédé la guerre - et nul ne se doutait qu’on vivait une « avant-guerre » - la famille a continué à passer ses vacances à la montagne. Elles sont plus ou moins résumées par André, le plus jeune de ses fils, dans un texte de 1913 (cf PDF infra) , où il évoque la beauté des paysages liée au souvenir de son père, avec pas mal d’émotion : « C’est à toi, mon père chéri, que vont mes pensées, quand sur les sommets, débordant (...)

    Lire la suite

  • Victor Puiseux, 17. Coup d’œil sur sa carrière

    Essai de bilan en forme de promenade
    Voici quelques précisions sur les espaces de ce monde de l’enseignement et de la recherche en mathématiques, astronomie, physique, qui a été celui de Victor Puiseux, dans la seconde moitié du XIXe siècle, une période charnière, entre l’approfondissement définitif et le fignolage, si j’ose dire, du monde newtonien, et l’ouverture vers les vertiges de l’espace/temps.
    En mathématiques, si je comprends bien, Victor Puiseux se situe sur le gond de cette (...)

    Lire la suite