Train fantôme
J’ai toujours craint les foires, les toboggans, les trains fantômes, les autos tamponneuses, les manèges emballés, pleins à ras bord de gens tétanisés et qui crient en attendant que ça s’arrête.
Les élections législatives « surprise », imposées depuis le soir du 9 juin, pour les 30 juin et 7 juillet, leur ressemblent beaucoup.
Les programmes des partis traditionnels ou des regroupements factices d’intérêts personnels de quelques « ego » monstrueux, s’inspirent des lettres au Père Noël, écrits comme si la France était seule au monde et n’était pas prise dans un ensemble européen et mondial serré. Grand jeu de jonchet. Faites vos jeux, rien ne va plus.
Pendant ce temps, dans le vaste monde, la guerre règne déjà ou se prépare, les glaciers fondent, le climat brûle ou noie.
J’arrête de crier. J’irai voter. Quel que soit le résultat, il sera plus ou moins mauvais, la France ingouvernable, on sera très éclopé, avec ou sans nuances et pour plus ou moins longtemps.
« On verra », comme on dit. Et il faudra encore se farcir les J.O.
À bientôt.