Jusqu’au jour où ... 5 Ohé ! Du bateau ?

Je suis sidérée par le silence assourdissant de la flotte majestueuse des intellos, artistes et autres pétitionnaires habituels, eux si prompts à dégainer leur nom et leurs convictions.
Depuis le 10 avril, rien.
Il s’agit de l’avenir de la France et de l’Europe, d’un choix à la fois politique et civilisationnel.
Rien ou alors des contorsions lamentables comme celle de Marcel Gauchet, qui pense que l’abstention, c’est la faute de Macron, à cause du « quoi qu’il en coûte », qui a infantilisé les Français... Ou Ernaux, qui demande à réfléchir...

Les responsables d’un résultat électoral, ce sont les votants, un par un. Quand « les jeunes emmerdaient le Front National » (avril 2002), ils le faisaient dans la rue et aussi avec leur bulletin Chirac, même si Chirac n’étaient pas vraiment leur choix. Ils ne voulaient pas de Jean-Marie Le Pen, alors chef du parti raciste, antisémite qu’est toujours celui que patronne sa fille et son panier de ménagère en guise de masque lénifiant...?

Heureusement, il y a les sportifs, capables de distinguer deux bulletins de vote, leur appel est clair et convaincant, ils relèvent un peu l’honneur de mes compatriotes. Vive Antoine Dupont, vive Manaudou, et les autres. Pour le lire, cliquez ici.

Le même milieu sportif, au début de la Guerre en Ukraine, a réagi avec la même promptitude contre l’agression russe, en éliminant ce pays des compétitions internationales.

Au cas où je ne serais pas claire, le 24 avril, je voterai Macron, bien sûr. L’abstention, le vote nul ou blancs ou un bulletin MLP nous précipiteraient mathématiquement dans un péril mortel, qui nous a fait descendre contre lui tant de fois dans la rue, et nous collera en régime autoritaire avant même les élections législatives, nous condamnera en Europe, et l’Europe avec nous, dans une alliance avec Poutine et Orban, les amis fidèles et les mentors du Rassemblement national en matière d’intolérance et d’étouffement de la liberté.