Que faisiez-vous aux temps chauds ?
« Que faisiez-vous aux temps chauds ? » Non, je ne danse pas, je ne chante pas.
Le bruit des nouvelles qui tombent du vaste monde, par le biais des journaux, des radios, des smartphones et des télés, me fait mal aux yeux, mal au cœur. Pas du tout envie de disserter sur le cinéma ou autres autres agréments de l’existence. Rangé les projets. J’attends de me requinquer.
Catastrophes journalières, climat dégueulasse, guerres ici et là, affreuses comme toujours, les enfants du Yémen ou de l’Afghanistan sont explosés sur les marchés ; les migrants crèvent en Lybie ou se noient en Méditerranée pendant les minauderais européennes à l’égard de l’Aquarius ; Ortega démontre sans relâche que la révolution se transforme toujours en dictature dès que ses chefs détiennent le pouvoir ; les tweets dégoûtants de Trump vomissent sur tous les sujets, avec toujours la pire décision ; les trafics d’armes, illégaux ou légaux, pullulent ; les avocats et les cinéastes sont toujours emprisonnés. Et même les animaux marins crèvent en masse sur les plages de Floride, pendant que des savants s’échinent à ressusciter l’ADN d’un ver vieux de 40.000 ans trouvé dans le permafrost qui fond à toute allure.