Versailles
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Image, art et futur
À vrai dire, je suis terriblement agacée et choquée par ce qui se passe et par les discours qui se lisent, se disent ou s’entendent ces jour-ci. On patine toujours, toujours les mêmes questions, oiseuses à force d’être répétées, ornées des mêmes assertions sur l’art, sur le « pouvoir » de l’image et les manipulations dont elle serait l’objet, sur l’effrayant désir de mort que cette attitude représente.
Deux cas très différents :
1. Aylan Kurdi, ce tout petit garçon photographié mort sur (…) -
Victor Puiseux, 10. Laure Jannet
« Une trop grande modestie »
Plus j’avance dans la vie de Victor Puiseux, plus je me sens gênée de braquer ma petite lampe de poche sur cet homme si discret. Ma démarche est à l’encontre de ses pratiques et de ses vœux. Ses biographes officiels, ceux qui ont rédigé et lu des notices sur sa vie lors de son décès, soulignent à la fois sa discrétion, son intelligence, son opiniâtreté, sa bonté, son amour des êtres, des paysages et des difficultés, sa capacité à ne pas se laisser submerger par (…) -
Victor Puiseux, 15. Les remous de la Guerre de 1870 1867-1871
Le rituel des vacances
Dans les trois années qui ont précédé la guerre - et nul ne se doutait qu’on vivait une « avant-guerre » - la famille a continué à passer ses vacances à la montagne. Elles sont plus ou moins résumées par André, le plus jeune de ses fils, dans un texte de 1913 (cf PDF infra) , où il évoque la beauté des paysages liée au souvenir de son père, avec pas mal d’émotion : « C’est à toi, mon père chéri, que vont mes pensées, quand sur les sommets, débordant d’enthousiasme, (…) -
Victor Puiseux, 16. Des poumons en papier de soie
Comme la jeune vierge héroïne de la légende russe que Stravinsky magnifiera des années plus tard dans Le Sacre du printemps, les deux filles Puiseux meurent chacune au printemps, à deux ans d’écart.
Marie ouvre le bal
Une lettre de Victor Puiseux à son sujet est conservée, elle date du 12 novembre 1871. Elle est adressée à Marie Wallon (1840-1904), sa cousine, entrée dans l’Ordre des Dames de la Visitation sous le nom de Sœur Thérèse de Sales ; c’est la fille aînée du premier mariage (…) -
Vous reprendrez bien un peu de galette ? L’échange des princesses, un film de Marc Dugain
De L’échange des princesses je suis sortie plus heureuse que jamais de la Révolution française, de la chute de l’Ancien Régime, de l’invention des vaccins et des antibiotiques, et même, au-dela, de la situation européenne présente, si discutable soit-elle.
Tiré de l’ouvrage homonyme (Le Seuil, 2013) de Chantal Thomas (que je n’ai pas lu), le film de Marc Dugain est très noir, un monde fantomatique, un théâtre effrayant, éclairé par des flopées de bougies ; il nous en donne à voir les (…)