« Féministes » ou dangereuses harpies ?

Les manifs « féministes » d’hier à Paris et ailleurs (comme d’avant-hier et de demain) orchestrées par la bande de Caroline De Haas me lèvent le cœur.
Je me suis dit d’abord que je n’allais pas leur faire de la pub en parlant d’elles. Et puis tout de même, devant tant de bêtise conjuguée à une réelle méchanceté et une absence totale de principes politiques et juridiques élémentaires, je me résous à écrire, comme je l’ai déjà fait au moment de leurs attaques scandaleuses à propos de Polanski.

Gérald Darmanin est ministre depuis trois ans, réélu maire de Tourcoing dont il est originaire, il a réussi brillamment en janvier 2019 la réforme de l’impôt à la source dans son précédent ministère du Budget, de l’Action et des Comptes publics, avec beaucoup de technicité et sans esbrouffe : on peut souhaiter qu’il agisse tout aussi bien au Ministère de l’Intérieur et des Cultes, dont il vient de recevoir la charge, ce que les dames des manifs contestent. La plainte pour viol contre lui a été déjà jugée deux fois irrecevable, elle vient d’être redéposée à l’évidence pour lui nuire. À propos de ce dossier, ces femmes n’ont cure de la présomption d’innocence, rien à cirer du droit, elles veulent faire la justice à leur manière, dans la jungle de la rue et de la presse, en cherchant seulement à démolir un homme, pour ça hélas, elles ont l’habitude, Caroline De Haas notamment, chef d’orchestre de cette affaire. C’est civiquement dégoûtant. Juridiquement et politiquement dangereux.

Quant à Éric Dupont-Moretti, son « crime » aux yeux des manifestantes est d’avoir critiqué les procédés du groupe Metoo (d’où est issu le Noustoutes de C. De Haas dont on retrouve le prêchi-prêcha sur les plateaux télé et dans la rue), et l’autre groupe qui a agi sous l’injonction bassement racoleuse et délatrice de balancetonporc. Pour une fois qu’on a un avocat au Ministère de la Justice (il y a eu un heureux précédent, rappelez-vous Robert Badinter, mais il est vrai que ces dames ne savent que leur propre histoire), attendez de voir, bouclez-la : sa première visite a été pour Fresnes, cette grande prison vétuste du Val-de-Marne, et pour les gens qui y sont enfermés, détenus et gardiens, qui relèvent les uns et les autres de son ministère. C’est en suivant les cris des manifestantes qu’on n’aurait plus du tout de droit, plus du tout de justice, et que l’État irait au gré de haines et d’impulsions personnelles.

Les soi-disant « féministes » dénient à deux ministres le droit de faire leur métier politique au simple fait qu’elles-mêmes seraient l’incarnation du droit parce qu’elles sont femmes ; en tant que telles, elles surpasseraient les institutions ? Beurk, à bas l’essentialisme, à bas la colère comme principe de vie et de justice dans une société. Cela, ce sera toujours sans moi, résolument. J’en ai vraiment marre de ces femmes qui parlent au nom des autres, pour réclamer de la censure ou des têtes.