La terreur et le cinéma Censure sauvage de « J’accuse »

Honteuse manifestation hier soir, d’une petite foule « féministe » (?) devant le Champo qui avait programmé, le 12 novembre, une avant-première de J’accuse , le dernier film de Roman Polanski. Une petite foule qui a réussi à faire annuler la projection. Je suis désolée de dire à ces personnes que leur attitude pue.

Ça pue la censure.
On laisse les spectateurs voir. Après, on peut parler.
On ne gueule pas « avant », on n’empêche pas un film de sortir. Point.

Je suis trop inquiète, trop scandalisée, ce matin, pour développer le pourquoi du comment, le problème de l’auteur et de l’œuvre, le contexte, et toutes ces jolies choses intellos, respectables, discutables, intelligentes, humaines. Je veux juste dire à ceux qui me font l’amitié de me lire de temps en temps, mon inquiétude profonde, et même mon horreur, devant une telle attitude bête, intégriste et ici, hélas, méchamment sexiste : on barbouille une pancarte, on fait fermer le Champo et on dit merde à ceux qui veulent voir ! On se flatte de libérer la parole pour l’enlever à d’autres, bravo.

Cette attitude est injustifiable : cela s’appelle, cher lecteur, la terreur.