Alep et les deux François
Ici, le ciel est magnifique, bleu, plus de vent, 86% de pollution ce matin avoué par Airparif. L’Ile-de-France est en forme de cœur blessé.
Depuis des mois, Alep crève de faim, aujourd’hui de froid, arrosée de barils de chlore, de bombes russes. La ville est écrasée, bousillée, les hôpitaux ont été systématiquement visés et détruits. De quoi rendre fou.
Aujourd’hui, je me dépêche, pendant que je respire mon cocktail de dioxyde d’azote, de particules fines (PM10) et d’ozone, de rendre les honneurs à François Hollande, une fois n’est pas coutume, pour sa politique à l’égard de la Syrie.
Lâché en rase campagne par le trop prudent Obama en 2013, François Hollande tente toujours d’alerter l’ONU, asphyxiée par les veto russes : il est le seul chef d’état européen, depuis le début de son mandat, à essayer constamment d’agir contre les effroyables crimes de guerre que Bachar el Assad, soutenu à bout de bras par son grand ami Poutine, assène à sa population depuis bientôt six ans et faisant des centaines de milliers de morts (vraiment, y avait-il tant de terroristes, de 0 à 90 ans en Syrie, lors de la révolte populaire de février 2011 ??). La sottise criminelle de l’ONU me revient aussi, lorsqu’en 2013, cet organisme a confié à Poutine le soin de contrôler la destruction des armes chimiques du copain Bachar.
Ces deux personnages, monstrueux, la honte de l’humanité, seront les alliés que François Fillon compte offrir à la France, s’il gagne le cocotier en mai 2017. Ce ne sera pas avec ma voix.