Massacre à Paris (encore)

Hier soir, vendredi 13, je regardais un téléfilm d’aventures, The Dinosaur Experiment, une co-production russo-américaine... sur Ciné FX.
Les USA et la Russie se sont unis dans une étrange co-production, à quatre sous, le genre série B des années Quarante, avec force fuites meurtrières dans des espaces désertés, sauf que là, on est en couleur et cela date de 2013 !

Au début du film, deux agents du FBI étaient envoyés pour faire une enquête au sujet d’une curieuse empreinte qui avait été trouvée dans la boue, près d’un ou deux cadavres étrangement déchiquetés. Appelés par les autorités de la ville voisine, ils allaient ensuite se coucher dans un motel à quelques kilomètres.

Or, dans sa ferme texane, à Fossil Ridge, un savant fou avait recréé et élevé des dinosaures, plusieurs espèces, carnivores et très redoutables. Ils s’échappaient et allaient dévorer une bande de petits jeunes gens d’abord dans une station service, puis ils les poursuivaient dans toute la ville, ça dégoulinait de sang, d’os broyés, de maisons éventrées, d’usines désaffectés et pleines de pièges, aucun humain n’en réchappait. Les dinosaures restaient maîtres des ruines, en rugissant pendant que le jour se levait.

Alors, les agents du FBI, qui avaient passé une nuit paisible dans leur motel à l’écart, prenaient leur voiture et roulaient, en toute ignorance, en direction du charnier qu’était devenue la ville. On ne donnait pas cher de leur peau. Le film s’arrêtait là. Tant mieux, car ça commençait à devenir un peu monotone, tant de sang, de peur et d’os broyés.

Là-dessus, je coupe la télé, et j’ouvre la radio : il était 22 heuress et des poussières, je tombe en plein Bataclan, kamikazes, Stade de France, restaurants, RAID, morts, blessés.

Épouvantable réalité. Compression de Fossil Ridge, de la Syrie et de Paris.

État d’urgence.