Mort

150 articles

  • « Quarante jours d’errance » Chronique d’un printemps, 49

    Paris, samedi 2 mai 2020
    Ce fut hier une étrange journée, on s’envoyait des photos de muguet. Des vrais, ou des faux, humoristiques mais qui ne faisaient pas rire. Le confinement traîne en longueur avec son cortège de fausses nouvelles, les gens ont l’air de ne plus savoir s’ils préfèrent le confinement ou le déconfinement. Sur les videos échangées, des chiens soupirent de devoir aller pisser sans arrêt.
    L’après-midi se passe pour moi dans les couloirs de la France Libre, à Londres. (...)

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  • Bousculade Le Joli Mai, 3

    Plusieurs « 8 mai » se bousculent dans ma tête.
    Blandans, le 8 mai 1945, le jour de la capitulation allemande et donc, la fin de la guerre sur le front de l’Ouest, a d’abord été un jour ordinaire : c’était pour moi un jour de cours de maths chez une dame qui habitait Voiteur. J’avais 12 ans, je finissais ma 5e. Si Tante Paulette continuait à m’instruire pour la plupart des matières, en maths, elle avait déclaré forfait depuis deux ans.
    J’allais donc à un cours d’algèbre, science à (...)

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  • Madeleine Pauliac Le Joli Mai, 5

    À Blandans, en mai 1940, il y aura, dans le très proche avenir, bien inscrites dans mon souvenir, quelques dates très précises, dans l’atmosphère qui se détériore, un effritement général, dont tous les témoins adultes mobilisés (Marc Bloch) ou militaires de carrière (Charles de Gaulle) ont fort bien rendu compte au niveau de la nation. Mais à mon très petit niveau - 7 ans et pas d’expérience -, ce printemps est surtout flou et occupé, je ne le dirai jamais assez, par des discussions, (...)

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  • Qui vivra, verra Le Joli Mai, 6

    Paris, vendredi 15 mai 2020
    La radio ce matin : un festival de radotages ou de poncifs, sur n’importe laquelle des stations écoutées, séquelles psychologiques du confinement, querelle des masques répétée à satiété, pourquoi le gouvernement a changé de discours, pourquoi on en avait détruit, pourquoi en a-t-on donné aux Chinois en février, les masques vont-ils perturber le développement des enfants ? etc. Le bla-bla comme base de l’information. La palme du discours inutile, pour moi, est (...)

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  • Iphigénie, à l’Odéon-Berthier Chronique d’un automne 3

    Iphigénie, de Jean Racine, est rarement montée. On dit parfois d’elle qu’il ne s’y passe rien. Elle est jouée aujourd’hui, dans une mise en scène de Stéphane Braunschweig, jusqu’au 14 novembre aux Ateliers Berthier (Théâtre de l’Odéon). Les compte-rendus de la presse sont élogieux, parlant de la beauté de la mer projetée en arrière des spectateurs, cette mer qui « confine » la flotte grecque. La salle était en grande partie pleine hier, je ne sais quelle sera la répercussion du confinement (...)

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  • Musique pour Couvre-feu, Covid et pluie Chronique d’un automne 4

    Le dimanche 25 octobre à 17 heures, l’Opéra de Paris proposait un concert adapté au confinement nocturne et qui comprenait des Lieder de Brahms et le Requiem de Gabriel Fauré. Ci-dessous les détails du programme .
    Les chœurs de l’Opéra de Paris et leur excellent chef José Luis Basso étaient aux manettes. Je ne suis pas très « brahmsienne », mais j’y suis allée, car j’avais envie de vraie musique, un peu fatiguée des CD et de la radio, et j’aime beaucoup le Requiem délicat, rêveur, (...)

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