Amour

57 articles

  • Victor Puiseux, 8. Le temps d’apprendre à vivre

    1841-1845 : Rennes
    Victor est nommé au Collège royal de Rennes . Il se trouve, curieusement, pour son premier poste, nommé dans cette ville de Bretagne où Louis-Victor lui-même a commencé sa carrière de receveur il y a trente-cinq ans. La ville a grandi, est passée de près de 30.000 à près de 40.000 habitants. Le Parlement de Bretagne est majestueux, ornement de la ville classique du XVIIIe, mais les bas-quartiers sont encore fréquemment inondés : à partir de 1841, on commence le (...)

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  • Victor Puiseux, 10. Laure Jannet

    « Une trop grande modestie »
    Plus j’avance dans la vie de Victor Puiseux, plus je me sens gênée de braquer ma petite lampe de poche sur cet homme si discret. Ma démarche est à l’encontre de ses pratiques et de ses vœux. Ses biographes officiels, ceux qui ont rédigé et lu des notices sur sa vie lors de son décès, soulignent à la fois sa discrétion, son intelligence, son opiniâtreté, sa bonté, son amour des êtres, des paysages et des difficultés, sa capacité à ne pas se laisser submerger (...)

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  • Victor Puiseux, 12. Paris et la famille en plein bouleversement

    Une époque à l’appétit d’ogre
    Dans la décennie 1850-1859, on a vu la carrière professionnelle de Victor Puiseux se construire comme malgré lui avec énormément de travail de recherche et d’enseignement, sans qu’il se prête aux magouilles si courantes dans le milieu universitaire, tout cela à grande allure.
    Parallèlement, sa vie de famille, toute fraîche, se déroule au galop dans les deux appartements - n°62 et 64 - que lui et sa famille occupent successivement rue de l’Ouest, dans un (...)

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  • Victor Puiseux, 14. Terre et ciel

    La mort compagne de la vie
    La mort de Paul a dû désoler, profondément, durablement, la famille proche et plus éloignée.
    Elle me désole aussi, car après l’avoir privé de Laure, la mort se met à frapper Victor dans ses enfants, à lui enlever ce qu’il a construit avec elle et à travers qui elle demeurait vivante. Pierre et André se retrouveront seuls après 1874, comme dans ce nursery rhyme implacable, cette petite chanson enfantine des Ten little nigger boys qui disparaissent les uns (...)

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  • Victor Puiseux, 16. Des poumons en papier de soie

    Comme la jeune vierge héroïne de la légende russe que Stravinsky magnifiera des années plus tard dans Le Sacre du printemps, les deux filles Puiseux meurent chacune au printemps, à deux ans d’écart.
    Marie ouvre le bal
    Une lettre de Victor Puiseux à son sujet est conservée, elle date du 12 novembre 1871. Elle est adressée à Marie Wallon (1840-1904), sa cousine, entrée dans l’Ordre des Dames de la Visitation sous le nom de Sœur Thérèse de Sales ; c’est la fille aînée du premier mariage (...)

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  • Victor Puiseux, 19. « Je vous embrasse de tout cœur. »

    Pierre se marie
    Les cousines habituées à faire des mariages se sont mises en campagne pour que Pierre fonde un foyer, après avoir renoncé à se faire prêtre. La légende dit que, pour lui, c’est une cousine Alpy qui « a fait le mariage ». Henry Alpy (1849-1928) et sa femme Berthe habitent Paris, mais lui est originaire du Jura, apparenté aux Bouvet, une famille bourgeoise très aisée de Salins, qui a une confortable fortune acquise au fil du siècle dans des entreprises de transports, (...)

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