2024

Je suis encore dans les temps pour saluer la nouvelle année. Mais à vrai dire, je n’ai pas beaucoup le cœur à écrire, ni trop les yeux pour le faire. Et pour dire quoi ? Ajouter quelques lignes au chœur des mécontents, de tous ces gens qui ne font plus que délayer leur vengeance, leur "colère" comme si cela allait arranger quoi que ce soit aux guerres, au malheur des individus, et aux dictatures présentes ou montantes, me semble un peu difficile.

Je fuis la formule de « belle » année qui semble à la mode, et je me contente donc de souhaiter une bonne année. Bonne, pas trop chaude, pas trop froide, en espérant que les Norvégiens ne commencent pas à râcler le fond des mers au nom de la technique, que les humains cessent de voter comme des cinglés pour les pires personnages qui se présentent ouvertement comme dictateurs.

Oui, d’accord, c’est plat. Mais je ne trouve pas mieux pour le moment. À l’usage, on va voir ce qu’elle sera, cette année, bissextile de surcroît.

À écouter (j’écoute beaucoup la radio), si cela n’a pas été fait dimanche dernier, l’entretien que Laurence des Cars, directrice du Louvre, a accordé à France Culture. Perspectives passionnante. La culture, les œuvres, la peinture, le rôle de l’art, un musée, qu’est-ce c’est ? Les échanges (Abou Dabi, Lens), qu’est-ce que c’est ? L’histoire, l’espace, l’attention aux choses et aux gens, qu’est-ce que c’est ? Une civilisation, qu’est-ce que cela produit ? Et qu’est-ce que ça engage ? Bref, de quoi réfléchir sur les rencontres des financements, de la société, des objets, des goûts, du droit, de l’esthétique etc. Loin des pétitions grotesques qui fleurissent en ce moment à tout bout de champ dans le monde de la culture (ou d’ailleurs).

Bonne année à construire.