A l’occasion du 50e anniversaire de la Libération de Paris
Il s’agit du travail de mise en place d’un parcours de musée qui s’est ouvert, à Paris, pour le Cinquantenaire de la Libération de Paris. Nous avons travaillé plusieurs mois sous la direction de Christine Lévisse-Touzé, Chargée de mission auprès des services culturels de la Mairie de Paris (J.-J. Aillagon), pour l’élaboration et le suivi des productions audiovisuelles du Mémorial du Maréchal Leclerc et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin, ensemble conçu par la Ville de Paris et inauguré par Jacques Chirac, à l’occasion du Cinquantenaire de la Libération, le 25 août 1994.
Nous avons préparé les contenus des bornes audiovisuelles en deux équipes coordonnées par Jean-Jacques Aillagon et Christine Lévisse-Touzé et composées de Jacques Brissot, du général Delmas et de moi-même (je représentais à la fois l’histoire et le cinéma).
Le réalisateur pour les salles Leclerc et Moulin était Jacques Brissot ; et, pour la salle Libération de Paris, Bernard Clerc-Renaud spécialiste du mur d’images, a travaillé avec nous.
Ce ne fut pas une période ennuyeuse, loin de là. La Libération, je l’avais vécu loin de Paris, dans le Jura, et j’avais alors 11 ans. Toutefois, j’avais un souvenir extrêmement vif de cette période et j’ai adoré ce moment où se superposaient les souvenirs, les connaissances et les diverses compétences des uns et des autres. On se réunissait très souvent,et parfois, le travail avait lieu à Montreuil dans la jolie maison de Jacques Briussot. Comment faire sentir aux générations présentes et à venir l’immense liberté qu’avait été la Libération, l’arrivée des troupes américaines, l’air de l’été 1944, si parfaitement bleu et brillant ? Je ne sais pas si les petites bornes audiovisuelles un peu grises sont parvenues à prendre vivante cette époque historique et prodigieuse. Il aurait fallu peut-être davantage y mêler la joie que nous avions nous-même ressentie, dans l’histoire, et au miment de la réalisation du Musée. Ce musée quitte les arrières de la Gare Montparnasse, et est en voie de transfert (2019) vers les pavillons de Ledoux à Denfert Rochereau.