Famille
74 articles
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Les Cerisiers de l’Autre Monde
Les Cerisiers de l’Autre Monde, roman, Grasset, 1984.
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L’Embarquement pour Cythère
La famille Portier, sa villa, son jardin d’hiver, ses miroirs, ses silences. Roman en ligne.
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Near Death Experience Un film de B. Delépine et G. Kervern
Je suis bien ressortie de la salle de cinéma, mais j’étais restée dans le film, j’y ai pensé longtemps, j’y pense encore. J’y suis retournée quatre jours plus tard, c’était pareil : ce film fait réfléchir à toutes les questions qu’on se pose, dans ce début de millénaire, sur la place des êtres humains dans le monde, leur dépendance en même temps que leur solitude, leurs déceptions. Il m’a touchée par la qualité de son espace, sa bande son, son acteur (Michel Houellebecq), son thème, que (...)
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Tchekhov, champ et hors-champ À voir sans modération
Tchekhov, on croit connaître : c’est la mélancolie de la Russie profonde, avec ses personnages désireux et malheureux, velléitaires et entêtés, égoïstes et déçus, décevants et touchants, refusant la passivité dans laquelle ils se plaignent d’être englués. Ce sont les problèmes de famille, d’argent, les jalousies, les menus triomphes à la fois lâches et vaniteux, les espoirs qui s’usent, les paralysies. Parfois, pour peu que la mise en scène soit statique, à les voir s’ennuyer, on (...)
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L’Embarquement pour Cythère 1
1. La Sainte Famille
Nous sortons de chez Me Plock. La stagiaire nous a raccompagnés à la porte de l’étude et nous a dit « À bientôt ».
Sur le trottoir de la rue de Châteaudun, là où elle se jette dans le carrefour de la Trinité, des filles et des garçons marchent vivement dans l’air froid et éclairé, leurs yeux fureteurs sous les réverbères, des fils minces leur sortent des oreilles. Ils nous croisent, ils nous doublent, Lili parle, je l’écoute. « À bientôt ! », je te demande un peu, (...) -
L’Embarquement pour Cythère 2
2. Le jardin d’hiver
Par le toit vitré du jardin d’hiver, on aperçoit la forêt des immeubles d’Argenteuil, en surplomb au-dessus de la villa. Immeubles, revanche de toutes les asperges d’Argenteuil, du temps où les maraîchers, jadis, les cueillaient, à peine pointées de leurs talus de sable, pauvres asperges traînées dans la sauce, sucées, dévorées. C’était la spécialité d’Argenteuil au siècle dernier. Et c’était aussi l’une des origines de la fortune des Portier, qui les cultivaient, (...)