Trahison
25 articles
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Retour d’orgie 3 Le Ring au Festival de Budapest 11, 12, 13 et 14 juin 2015
Le seul soir où nous n’avions pas d’opéra, le mercredi 10 juin, on s’en est offert un autre - pour un autre sens, le goût -, dans un bar à vin du vieux quartier juif : le vin de Hongrie, rouge, déployé comme une partition difficile à analyser tant elle était riche, élaborée, presque infinie pour certains éléments, nous a charmés et nous a mis en condition pour attaquer le gros morceau du voyage, L’Anneau du Nibelung, Der Ring des Nibelungen, le Ring, der Ring, ce petit mot qui allait (...)
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Rattrapage express
Ma « rentrée » parisienne en trente lignes. Avec retard. Juste quelques éclats, histoire de reprendre un peu la main avant de foncer dans le dur du Festival d’Automne.
De la musique surtout. Les plaisirs de septembre, à la Philharmonnie ; comment dire Andris Nelsons arrivant presque en courant, si jeune, heureux, dynamique, à la tête du Boston Symphony Orchestra, pour bisser la dernière partie, enthousiasmante, de la splendide symphonie n°10 de Chostakovitch ; la surprise de trouver un (...) -
Richard III Théâtre de l’Odéon, Mise en scène de Thomas Jolly
J’étais hier soir, 23 janvier, à l’Odéon pour voir Thomas Jolly dans le rôle-titre de Richard III, l’une des plus célèbres pièces de Shakespeare, la plus fréquemment montée, qu’il a mise en scène et créée à Renne, puis jouée à Avignon, en 2015.
J’avais aimé à la folie cette immense pièce d’Henry VI, montée par Thomas Jolly et sa troupe, La Picccola Familia, vue à Sceaux, en deux fois huit heures, sur deux ans, un spectacle éblouissant. Richard III en est la suite exacte, on retrouve les (...) -
The Assassin Hou Hsiao-Hsien, Taïwan, 2015
Pour aller vite, je pourrais dire que The Assassin est un « film de sabre » : Shu Qi qui incarne l’héroïne du film, a tourné dans des dizaines de films à Hong Kong ou Taïwan qui appartiennent à ce genre - que j’adore -, mais un film de sabre pour intellos, car Hou Hsiao-Hsien n’est pas Jackie Chan, on n’est pas chez les gangsters, mais chez un seigneur du temps des Tang. The Assassin, comme toute l’œuvre de Hou Hsiao-Hsien, parle du temps et place le spectateur dans une relation (...)
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Adieu l’Europe
« À la mode de chez nous »
Ras-le-bol des burkinis et de la querelle, exploitée jusqu’au ridicule et à l’écœurement, blancs battus en neige par une partie de la classe politique, autour des vêtements que l’on doit mettre ou ne pas mettre pour entrer dans l’eau ! Naguère on pourchassait les nudiste, maintenant, haro sur celles qui mettent des robes de bain longues.
Dans tous les partis politiques, il se trouve un rigoriste de service, pour foncer dans le chiffon rouge de l’intégrisme (...) -
Lohengrin, Richard Wagner Opéra de Paris, 2017
Attention : Cette chronique porte ici une date volontairement fausse ; elle a été écrite, en réalité, le 26 janvier 2017. Je l’ai déplacée pour donner de l’unité au « biopic » que j’ai par la suite réalisé à propos de Victor Puiseux.
Créé à Weimar en 1858, sous la direction de Franz Liszt, et sans la présence de l’auteur, qui était banni pour ses idées politiques jugées révolutionnaires, Lohengrin, opéra en trois actes, est à la fois romantique et touchant, et, musicalement, il est une (...)