Pause

Après un été bien trop chaud pour mon goût, et donc abrutissant, me voilà entre deux opérations de la cataracte, peu disposée à écrire. Affaire de cristallin, que je double d’une affaire de rétine, et, comme tout le monde, cela présage un changement de lunettes. Je vis donc un temps pas très bon pour écrire, mais bon pour réfléchir, et notamment pour repenser à Michel Butor, dont j’ai appris la mort, le 24 août, avec une grande tristesse. Cet homme si fin, si sensible, si attentif aux autres, si doué pour tant de choses, n’est plus. Toute son œuvre est là. Tellement riche et variée. Romans, poèmes, dessins, passionné d’expériences diverses, enseignant. Un monde à lui seul.

La Modification

Dès sa sortie, j’avais lu La Modification, j’ai adoré ce livre. Comme le souhaitait son subtil auteur, il m’a permis de me modifier, de comprendre l’épaisseur de certains évènements, de certaines périodes, de certaines relations. J’y reviendrai peut-être quand j’aurai récupéré yeux et lunettes. En attendant de le relire, - d’autant qu’il existe, semble-t-il, en version numérique beaucoup plus commode pour moi - , je peux mettre à profit cette pause « médicale » pour voyager dans ma propre actualité, la réviser, la mettre à jour, lire et lier par la pensée les interactions de la multiplicité du monde.