L’Embarquement pour Cythère 41

41. Sans titre (Carnet de Papa).

Par moments je la regarde, elle est presque laide, j’exagère, elle est simplement pouvant être enlaidie - une sorte de gérondif spécial -, on peut apercevoir je ne sais quel effritement, comme les miroirs dont le tain s’écaille, par derrière.

Une décomposition qui est en elle et non pas passée au pinceau par le regard des bestioles minables dont elle aime à s’entourer, incapables d’apprécier l’aspect unique de sa beauté et qui circulent autour d’elle, la chatouillant de leurs pattes, de leurs minces mandibules qui ont traîné dieu sait où.

Une décomposition qui est en moi.

Comme je voudrais que marche à pas comptés le jour où je la regarderai comme les vieilles photographies d’autrefois, ces petits pigments de temps mort qui tracent des silhouettes de papier désaffectées, et qui n’ont plus la force de brandir des haches contre les esclaves muets.