Sexualité
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Verdi, Don Carlos, dans la version originale de 1867. Opéra Bastille, dimanche 22 octobre 2017
Pourquoi serais‑je indiscret quand mon silence ne peut lui causer de douleur, qu’il lui en épargne peut-être ? Pourquoi le réveiller afin de lui montrer le nuage orageux suspendu sur sa tête ? Le marquis de Posa, Don Carlos, Schiller, Acte IV, Scène 6
Oui, j’ai vu LE Don Carlos dont parle toute la presse. Oui, comme tout le monde, j’ai été enchantée par la beauté indiscutable des voix. Pendant plusieurs jours - et encore maintenant -, j’ai été très impressionnée et travaillée par ce (...) -
Carmen, ô ma Carmen !
De tout cœur
Oui, je signe de tout cœur avec les cent femmes qui ont écrit dans Le Monde (10/1/18) un appel à la liberté et à la tolérance - oui, les Junien, Deneuve, Millet, Losfeld, etc. - , et se font copieusement rappeler à l’ordre, voire cracher dessus, par diverses féministes, qui depuis lors se répandent dans les télés, radios, journaux, outrées d’avoir lu que nous sommes tous (je ne pratique pas l’écriture inclusive) de grandes filles et de grands garçons et que c’est à l’être (...) -
La mort de Rose, Journal des Goncourt, 2 Tristesses de la sexualité
Clichés et contingence
J’ai lu le premier tome en attention flottante, comme disent les psychanalystes, ce qui m’a permis de saisir la capacité que Jules et Edmond ont de faire sentir le temps, les changements menus ou radicaux, les gestes familiers, les attitudes, la lenteur enveloppante de Théophile Gautier et de ses filles, Flaubert assis en tailleur, les diverses facettes de leurs amis, les atmosphères douillettes des salons, l’animation des guinguettes ou des restaurants, la gaité (...) -
Un Voyage, deux récits (2) « Les voyages forment la jeunesse »
Maxime et Gustave à l’épreuve de l’exotisme
J’ai mis près d’un mois à lire les aventures de Gustave et Maxime en Orient. Le volume paru chez Arthaud a 800 pages, dont Gustave Flaubert occupe entre les deux tiers et les trois quarts. En parler brièvement est donc une entreprise impossible, je la tente quand même, pour y voir moi-même un peu plus clair.
De novembre 1849 à mai 1851, quelle longue cohabitation, avec ses nombreuses surprises, éblouissantes ou désagréables, un climat (...) -
Des Chemins à ne pas ré-emprunter
France-Culture, cet été, plonge dans le XXe siècle - qui est mon passé -, dont elle explore les traces, personnages marquants, livres pleins d’influences, toutes les matinées de ce mois de juillet, notamment à 11 heures, sous la houlette de Régis Debray. Je les écoute avec un intérêt autant personnel qu’intellectuel. Sartre, Beauvoir, Arendt, Fanon, Camus, Lévi-Strauss, Foucault, etc. je les ai vus, lus, entendus, ils baignaient l’air qu’on respirait.
J’ai lu sans retenir, et souvent (...) -
Mozart/Castellucci, Don Giovanni Salzbourg, 2021
Samedi 7 août, 22h40, Arte : en direct de Salzbourg avec un léger différé, Don Giovanni, musique de Mozart, livret de Da Ponte, mise en scène de Romeo Castellucci, est entré dans mon salon, par le grand écran de ma télévision.
Quatre heures après, j’ai été débarquée sur mon canapé, complètement terrassée, comme si j’avais assisté pour la première fois à la représentation de ce dramma giocoso en 2 actes, qui commence par le meurtre du Commandeur par Don Giovanni, et finit par la mort du (...)