Temps

99 articles

  • «  Baselitz – La rétrospective  » Paris, Centre Pompidou, jusqu’au 7 mars 2022

    Baselitz, dans ma tête, était associé à des œuvres assez démesurées, tableaux ou sculptures, admirées notamment à Pantin chez Thaddeus Ropac. J’avais le souvenir d’avoir eu le souffle un peu coupé, par une sorte d’énormité (au sens étymologique, « hors norme », vraiment), une certaine sauvagerie, aucun souvenir des thèmes, ni même des couleurs. Baselitz, c’était « grand », on était tout petit, mais c’était surtout le désir d’en savoir plus : comment cette énormité était-elle née, (...)

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  • Une expérience chirurgico/musicale L’atelier des Nibelungen

    J’ai dû subir très récemment une anesthésie générale légère pour des histoires d’arythmie cardiaque. J’arrive en salle d’op, au bloc, comme on dit.
    Acte 1. Avant l’anesthésie On me met sur la table, à gauche, il y a un grand écran que j’avais vu en entrant, mais que, allongée, je ne peux plus voir ; surplombant mon visage, au bout d’un bras articulé, je crois, à une bonne cinquantaine de centimètres, un rectangle blanc, en matériau genre plastique, dont j’ignore absolument la (...)

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  • Jusqu’au jour où ... 7 « Ici le temps devient espace »

    Plus il se passe de choses, moins j’écris. J’ai à présent un retard fou. Pourquoi je n’ai pas écrit ? Parce que je me sens vieille et souvent fatiguée, parce qu’il faisait chaud, parce que je vois mal. Pourtant, écrire permet de poser devant soi les objets qu’on porte dans sa tête ; et, ainsi, de les épousseter, de les classer sans les abandonner.
    J’ai lu un livre excellent, La famille du tigre ailé, le premier roman de Paula Fürstenberg (Actes Sud), qui se déroule en Allemagne, met en (...)

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  • Jusqu’au jour où ... 8 Des héros fragiles

    Je n’écris pas très souvent ... Les évènements du monde sont assez abjects, je n’ai pas envie d’ajouter mes commentaires sur le présent, depuis la grotesque dévotion à l’égard des « influenceurs » - rien que le mot ! - jusqu’à l’ignoble agression russe en Ukraine, qui nous rapproche chaque jour de la capacité mortifère de la politique russe. L’Europe pour l’instant doit sa survie à Zelensky, je me demande combien de temps les petits intérêts ne l’emporteront pas sur lui.
    Les jours d’été, (...)

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  • L’été 2023 vu de Paris.

    Hier, dans l’hémisphère nord , c’était le jour le plus long de l’année. Enfin, nous voilà partis pour la redescente de ces journées absurdes, ensoleillées à l’excès.
    Ce devait être la fête de la musique, elle a été estompée dans l’actualité par l’explosion du beau pavillon situé à gauche du Val de Grâce et des immeubles attenant.
    Sur les chaînes d’information, on voyait les pompiers, les ambulances, les passants égarés devenus subitement témoins, les périmètres de sécurité, les (...)

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  • L’été 23, à propos du temps qui passe

    Non, je n’ai rien à dire d’intelligent ou de personnel à propos de cet été qui passe, et qui recèle tant de dangers, réalisés ou en attente, dans le vaste monde. Ce que j’écrirais serait une suite de diverses jérémiades sans intérêt. Chaînes de télé et médias en débordent.
    Je lis L’Impitoyable aujourd’hui (Emmanuelle Loyer, Flammarion, 2022). La littérature, dans cet ouvrage est le matériau central ; cette brillante historienne, écrivain et professeur à Sciences Po, l’a écrit pendant un (...)

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