Jean-Luc Godard

15 articles

  • Une jeunesse allemande Un film de Jean-Gabriel Périot

    Une jeunesse allemande, comme tous les films, n’est pas racontable. Les images sont des documents très rares montés sans commentaire. Allez-y faire votre lecture. Il faut savoir combien il sera dur de se lever de son siège, de sortir de la salle, après le générique qui se déroule avec sa source d’archives. Le cinéaste, Jean-Gabriel Périot, est né en 1974 dans une des années clé de l’histoire tragique qu’il montre. Deux figures du monde cinématographique encadrent ce film qui parle de (...)

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  • Séances de rattrapage I. Faute d’amour et Le Redoutable Présent / Passé

    Quatre films en quatre jours de rattrapage cinématographique.
    I. Présent/Passé
    1. Faute d’amour, Andreï Zviaguintsev, Prix du jury à Cannes 2017
    Andreï Zviaguintsev avait obtenu le Prix du scénario à Cannes en 2014, avec Leviathan, où des nouveaux riches corrompus, alcoolisés et méchants réduisaient à néant les quelques obstacles que représentait un pauvre, obstiné et également alcoolisé : la politique nouvelle et corrompue de l’ère Poutine était montrée dans son « alliances (...)

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  • Séances de rattrapage 2. D’un faux Godard à un vrai Godard Blade Runner 2049. - Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma.

    II. Futur/Passé
    En sortant du Redoutable, je n’ai eu qu’une envie, celle de retrouver le vrai Godard. Pas le jeune hologramme dogmatique et myope que Louis Garrel et Hazanavicius avaient pris la peine de reconstituer. Youtube permet de revoir Godard dans les différentes interviews qu’il a données, où, d’âge en âge, il présente ses convictions avec une vivacité et une assurance devenues tranquilles. Je suis une inconditionnelle : pour moi Godard est un vrai cinéaste - peut-être le seul (...)

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  • Un « joli mai » en 1967 Week-end, Jean-Luc Godard, 1967

    Après un mois de mai peuplé de « ponts » et de grattage de lyre sur 1968, il était bien d’aller voir Week-end : le cinéma Les Écoles a eu la bonne idée de programmer ce film tourné en 1967 par Jean-Luc Godard, dont j’avais gardé une idée assez confuse, et dont les souvenirs des uns et des autres semblaient se résumer à un long embouteillage, placé plutôt au début du film, même s’il y en a des rappels vers la fin.
    Moi, ce que je me rappelais, c’était une sorte de campement dépenaillé dans (...)

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  • Le Livre d’image, Jean-Luc Godard, 2018 « Tout ça, c’est du rêve ! »

    Je ne vais pas commencer à analyser un film fait par Jean-Luc Godard. J’ai répété toute ma vie - et encore assez récemment - qu’il ne supportait pas le commentaire, qu’on n’avait qu’à y aller, à se débrouiller avec les propositions qu’il fait, et je vais le redire encore une fois à propos du film qui est passé l’an dernier à Cannes, Le Livre d’image, diffusé sur Arte (on peut le voir en replay jusqu’en juin).
    « La seule chose qui survit à une époque, c’est la forme d’art qu’elle s’est (...)

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  • Largement dépassée

    Belmondo est mort, lui qui était si gai et si profondément gentil. J’ai appris qu’il avait mon âge. Je l’ai vraiment envié d’avoir quitté ce monde qui devient si « dégueulasse », comme il a dit, mourant en tant que Michel Poiccard dans À bout de souffle (J.-L. Godard, 1960) sur les minuscules pavés de la rue Campagne Première.
    C’et fou ce que j’ai de mal à écrire ces temps-ci, je suis largement dépassée par la course au chaos et les incohérences. Du climat, je ne parle même pas, espaces (...)

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