Chroniques

Cette rubrique abrite un fouillis d’impressions, d’époques diverses, sur tout et n’importe quoi, l’actualité, un film, un paysage, une pièce de théâtre, un concert, un petit voyage, un article qui m’a plu, etc. Ni thème précis, ni régularité. Juste l’envie de mettre en forme une impression fugitive ou persistante.
Toutefois, deux séries de textes forment des ensembles.

1. Vingt « Chroniques », la première étant datée du 18 décembre 2016 au 14 juin 2017, sont consacrées à l’histoire de mon arrière-grand-père, Victor Puiseux (1820-1883). Cette série est regroupée en un PDF unique, de lecture plus aisée, dans la Bibliographie générale de la rubrique Recherche sous le titre Une biographie de Victor Puiseux (1820-1883). Les rectifications insérées au fil des jours, heureusement assez peu nombreuses, n’ont pa pu être introduites dans la partie PDF.

2. Une guerre mondiale et une pandémie.
Un autre ensemble est constitué par les chroniques que j’ai faites au printemps 2020, en racontant, en parallèle, mes impressions sur les deux crises mondiales que j’ai traversées à quatre-vingts ans d’intervalle :
— le printemps de 1940 avec la montée des évènements qui ont conduit à l’invasion et l’armistice de juillet 1940,
— et le confinement imposé pour raisons sanitaires au printemps 2020 : on peut se rendre à la première de ces chroniques en cliquant ici. La série se compose de 60 textes, les 50 premiers sous-titrés Chroniques d’un printemps, et les 10 suivants sous-titrés Le Joli Mai, intitulés évidemment empruntées au cinéma.

2016

  • Nuit debout

    Le mouvement Nuit debout s’est installé depuis une quinzaine de jours à Paris, Place de la République. Dans la grande mélasse politique, il se passe quelque chose, les journalistes accourent. Les commentateurs y vont bon train, tentant de cerner, de ramener à du connu, à soupeser, évaluer etc.
    Mouvement à suivre : il essaie de se diffuser hors de son lieu de naissance. Je me sens trop vieille pour aller debout dire pourquoi je proteste ou écouter les autres, sur une place parisienne (...)

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  • Phèdre(s) Une mise à jour

    Une sacrée salade
    Phèdre(s) est un spectacle donné ce printemps à l’Odéon. Il s’agit d’une pièce complexe, basée sur le principe d’une démultiplication, en miroir, en kaléidoscope, du personnage mythologique de Phèdre, « la fille de Minos et de Pasiphaé », descendante du Soleil, femme de Thésée et éprise de son beau-fils Hippolyte. Classiquement, on y lit le mythe de l’amour interdit (une sorte d’inceste), fatal (une vengeance de Vénus à l’égard de la famille de Phèdre) et donc, (...)

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  • Le bois dont les rêves sont faits Un film documentaire de Claire Simon

    Quatre saisons au bois de Vincennes. Si près et si loin. Entretenu mais si sauvage, si humain et si animal, un monde où on drague, où on vit, les oiseaux y volent, on y court, on y nage, on prend le soleil et la pluie, on fait les foins, on mesure la santé des arbres, on balaye, on dort, on danse et on mange.
    Les fils rouges du film
    La vie du bois, la vie dans le bois, la vie à cause du bois : tout est filmé et approché par Claire Simon avec une sensibilité totalement ouverte, un (...)

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  • Kaili Blues Un film de Bi Gan, 2015

    De ce film très personnel, troublant, original, touchant, et je dirais même secouant, je suis sortie comme d’un autre monde qui m’avait été donné par les yeux et la caméra de Bi Gan, car je sortais du Guizhou, une région de la Chine du sud enclavée par un relief et une hydrographie hallucinants, ses vertigineuses collines boisées et ses vallées profondes, un climat tropical humide de montagne qui la noie d’eau et de nuages les trois quarts de l’année, ses minorités de cultivateurs et (...)

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  • The Assassin Hou Hsiao-Hsien, Taïwan, 2015

    Pour aller vite, je pourrais dire que The Assassin est un « film de sabre » : Shu Qi qui incarne l’héroïne du film, a tourné dans des dizaines de films à Hong Kong ou Taïwan qui appartiennent à ce genre - que j’adore -, mais un film de sabre pour intellos, car Hou Hsiao-Hsien n’est pas Jackie Chan, on n’est pas chez les gangsters, mais chez un seigneur du temps des Tang. The Assassin, comme toute l’œuvre de Hou Hsiao-Hsien, parle du temps et place le spectateur dans une relation (...)

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  • « Ethica : Natura e Origine della Mente » Une mise en scène de Romeo Castellucci

    De la nature et de l’origine de l’esprit : j’ai été intriguée en apprenant que Romeo Castellucci proposait la mise en scène de quelques éléments de cet texte, il en a composé plusieurs, cinq, je crois. Ce dimanche, à Gennevilliers, on avait droit à l’un d’eux.
    Je ne suis pas du tout une familière de Spinoza. En revanche, j’aime Romeo Castellucci, j’ai vu (et rendu compte) de plusieurs de ses pièces, « actions » ou mises en scène, on les retrouve facilement en remontant dans le fil de (...)

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  • Merci Patron, film de François Ruffin Langue à la farine

    Je me suis tâtée pour savoir si j‘irais voir Merci Patron ou The Revenant, hésitant entre le bout de ficelle bien intentionné et la grosse machine à Oscars. J’ai choisi le premier, qui se dit « documentaire ».
    Merci Patron est le récit d’une action qui a réussi à faire passer 35.000 euros de la poche de LVMH, l’une des entreprises de Bernard Arnault, dans celles de la famille Klur, des gens d’une petite ville du Nord, victimes de licenciements pratiqués dans l’une de entreprises du « (...)

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  • L’Amour au fil de février Voir/ne pas voir

    En février, finalement, tout ce que j’ai vu m’a parlé de l’amour, de ses formes, de ses déformations, de ses erreurs, avec ses cailloux éclatants qui vous égarent dans les carrefours et les impasses. Capriccio et Richard III font partie du lot.
    Je suis allée deux fois voir des œuvres anglaises baroques aux Gémeaux à Sceaux. La première fois, c’était pour le Conte d’Hiver de Shakespeare. On connaît le sujet : les ravages de la jalousie imaginée, imaginaire, avec sa cruauté bornée et (...)

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  • M, comme ...

    Je suis restée plusieurs jours sans mot dire, tellement le monde est écœurant. Et puis ce matin, tout de même !
    M, comme Munich Il y a des villes où on devrait éviter de faire des conférences internationales, ce n’est pas de leur faute, mais elles ont une sorte de poisse et de honte collées à ceux qui s’y réunissent pour régler des problèmes. Pauvre et belle ville de Munich : elle avait déjà une méchante réputation depuis 1938. Maintenant, c’est l’affaire de la Syrie qui y est traitée. (...)

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  • Capriccio, Richard Strauss Opéra de Paris

    La soirée d’hier à Garnier (25 janvier) était bien décevante. La mise en scène de Robert Carsen pour Capriccio date de plusieurs années, elle est toute en redondance - l’opéra dans l’opéra, les coulisses dans les coulisses, les colonnes et les ors tarabiscotés de Garnier dans les colonnes et les ors tarabiscotés de Garnier, la fiction dans la fiction - et elle répète à satiété l’idée que Richard Strauss a esquissée dans le livret mais non dans la partition qui est un merveilleuse (...)

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  • Richard III Théâtre de l’Odéon, Mise en scène de Thomas Jolly

    J’étais hier soir, 23 janvier, à l’Odéon pour voir Thomas Jolly dans le rôle-titre de Richard III, l’une des plus célèbres pièces de Shakespeare, la plus fréquemment montée, qu’il a mise en scène et créée à Renne, puis jouée à Avignon, en 2015.
    J’avais aimé à la folie cette immense pièce d’Henry VI, montée par Thomas Jolly et sa troupe, La Picccola Familia, vue à Sceaux, en deux fois huit heures, sur deux ans, un spectacle éblouissant. Richard III en est la suite exacte, on retrouve les (...)

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  • Un sport dangereux

    Je me réveille, je mets la radio.
    D’abord, on tire les tiroirs de la morgue, les infos sont parsemées de la « disparition » de célébrités, avant-hier ou hier Boulez, Galabru, Michel Delpech. On a sorti la fiche biographique déjà préparée. Trois grammes de nostalgie. Pour un flirt avec toi.
    Ça continue, on dévide le menu des morts non célèbres du jour, ceux liés au terrorisme, le mort bizarre de la Goutte d’Or dont l’aspect et l’âge officiellement attribué d’après ses empreintes (...)

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2015

  • Mes films préférés en 2015

    Les films de cette courte liste sont tous sortis en salle et m’ont vraiment intéressée. J’en ai vu d’autres, qui m’ont plu ou déplu, ceux-ci m’ont fait beaucoup réfléchir et m’ont marquée. J’en suis sortie un peu différente, un peu plus riche, par rapport au moment où j’y suis entrée, qu’ils évoquent l’Histoire, des problèmes politiques et sociaux, ou des problèmes plus personnels. Il y a une dominante de documentaires. J’adopte l’ordre alphabétique, car chacun a sa manière de faire (...)

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  • Joyeux Noël !

    L’Union européenne vous souhaite un Joyeux Noël , tout en discrétion. Comme elle criait fort, cet été, quand elle voulait mettre la Grèce dehors parce qu’elle avait des dettes. Là, motus, on ne l’entend pas protester à propos des mesures - anti-libertés, anti-étrangers - adoptées par Jaroslav Kaczynski récemment élu président en Pologne, et, depuis des mois, par Viktor Orban premier ministre de Hongrie, deux pays-membres qui prennent clairement le chemin de la sortie de l’état de (...)

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  • La Damnation de Faust Opéra de Paris Bastille 2015

    J’ai mis environ un quart d’heure à entrer dans la mise en scène d’Alvis Hermanis, dont j’avais lu qu’elle était controversée, le temps de comprendre comment Faust, ici, n’était plus traité comme une légende de la Renaissance, immortalisé par Goethe, mais comme l’histoire de notre temps : ici, l’affaire est mondialisée, Faust, c’est l’humanité tout entière, dans ses aspirations, ses désirs, ses folies, ses regrets, ses lâchetés, et l’entraînement irrémédiable du temps qu’il s’efforce de (...)

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  • Ödipus der Tyrann (Sophocle, Hölderlin et Castellucci) Festival d’automne au Théâtre de la Ville

    J’avais pris un billet, il y a bien longtemps, courant juin, pour aller au Théâtre de la Ville, où se jouait, hier vendredi, la première à Paris d’un spectacle créé à Berlin à la Schaubühne, le 6 mars de cette année. Comme je suis assez sonnée par les attentats récents (Saint-Denis, Paris, Bamako) qui permettent, hélas, de se faire une idée plus précise de la diffusion des dictatures fanatiques, terroristes, qui font tache d’huile sur notre continent (Afrique, Asie, Europe), je me suis (...)

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  • Massacre à Paris (encore)

    Hier soir, vendredi 13, je regardais un téléfilm d’aventures, The Dinosaur Experiment, une co-production russo-américaine... sur Ciné FX. Les USA et la Russie se sont unis dans une étrange co-production, à quatre sous, le genre série B des années Quarante, avec force fuites meurtrières dans des espaces désertés, sauf que là, on est en couleur et cela date de 2013 !
    Au début du film, deux agents du FBI étaient envoyés pour faire une enquête au sujet d’une curieuse empreinte qui avait été (...)

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  • Moïse et Aaron, Arnold Schönberg Mise en scène de Romeo Castellucci à l’Opéra de Paris, Bastille

    En 2014, dans Go down, Moses ! Romeo Castellucci avait fait naître Moïse dans les toilettes d’un restaurant italien très contemporain, bébé clandestin chargé - pressenti comme tel par sa mère internée, après l’accouchement, dans une sorte d’asile médical - de conduire hors du pouvoir de Pharaon le peuple d’Israel, déporté en Égypte et réduit en esclavage, fantasmatique et désolé. Castellucci retrouve son personnage cette année dans Moses und Aron, l’opéra inachevé de Schönberg, sans sa (...)

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  • Terrain de jeu

    La Syrie, c’est l’Espagne dans les années Trente, la Corée dans les années Cinquante, le Biafra dans les années Soixante, la Yougoslavie dans les années Quatre-Vingt-Dix - et bien d’autres terres dévastées et de peuples massacrés sur tous les continents -, un sinistre terrain de jeu pour les marchands d’armes ou de pétrole , les dictateurs apprentis ou confirmés et les politiciens avides qui leur servent de paravents. Le monde étant routinier, c’est à Vienne, une fois encore - on y a (...)

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  • Une jeunesse allemande Un film de Jean-Gabriel Périot

    Une jeunesse allemande, comme tous les films, n’est pas racontable. Les images sont des documents très rares montés sans commentaire. Allez-y faire votre lecture. Il faut savoir combien il sera dur de se lever de son siège, de sortir de la salle, après le générique qui se déroule avec sa source d’archives. Le cinéaste, Jean-Gabriel Périot, est né en 1974 dans une des années clé de l’histoire tragique qu’il montre. Deux figures du monde cinématographique encadrent ce film qui parle de (...)

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  • Le roi Lear Mise en scène d’Olivier Py

    Je suis allée un peu à reculons voir Le Roi Lear dont c’était la dernière, hier, aux Gémeaux à Sceaux : j’avais plus ou moins entendu les critiques lors de la présentation de la pièce cet été à Avignon. Une amie, professeur d’anglais, avait trouvé que la mise en scène d’Olivier Py, bruyante et agitée, avec des jeux et des détails inutiles, rendait assez mal un texte qu’elle connaît bien.
    La pièce, réputée avoir été écrite par Shakespeare entre 1603 et 1606, est hors norme, - (...)

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  • Rattrapage express

    Ma « rentrée » parisienne en trente lignes. Avec retard. Juste quelques éclats, histoire de reprendre un peu la main avant de foncer dans le dur du Festival d’Automne.
    De la musique surtout. Les plaisirs de septembre, à la Philharmonnie ; comment dire Andris Nelsons arrivant presque en courant, si jeune, heureux, dynamique, à la tête du Boston Symphony Orchestra, pour bisser la dernière partie, enthousiasmante, de la splendide symphonie n°10 de Chostakovitch ; la surprise de trouver un (...)

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  • Marseille entre les deux tours Un film de Jean-Louis Comolli, Michel Samson, Jean-Louis Porte, 2015

    Avant : quelques miettes
    Le 29 septembre, en arrivant aux ateliers Varan, qui organisent une avant-première du dernier film de Jean-Louis Comolli et Michel Samson, mes outils de spectatrice sont peu nombreux : quelques souvenirs personnels de voyages au fil des années (deux restaurants très bons, le musée Cantini, une ville très minérale avec des rues étroites, le grand escalier, le mistral sur la Corniche ) ; et puis, en vrac, l’OM, Edmond Dantès, Arthur Rimbaud, Simone de (...)

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  • Chaos, mayonnaise et vigilance

    Les « crises » s’accumulent, se poussent, se bousculent, s’interpénètrent, s’encouragent l’une l’autre ; toutes ont un point commun, des êtres humains ne cessent de casser, de détruire d’autres êtres humains, radicalement (bombardements, exécutions ) ou plus lentement (chômage, austérité, rabotage des programmes sociaux, culturels et humanitaires). Grèce, Kurdes, Syrie, coup d’état au Burkina, etc. Il n’y a qu’à ouvrir et recopier le journal.
    Placée devant et dans tout cela, notre (...)

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  • Image, art et futur

    À vrai dire, je suis terriblement agacée et choquée par ce qui se passe et par les discours qui se lisent, se disent ou s’entendent ces jour-ci. On patine toujours, toujours les mêmes questions, oiseuses à force d’être répétées, ornées des mêmes assertions sur l’art, sur le « pouvoir » de l’image et les manipulations dont elle serait l’objet, sur l’effrayant désir de mort que cette attitude représente.
    Deux cas très différents :
    1. Aylan Kurdi, ce tout petit garçon photographié mort (...)

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  • Espaces baltes, 2015 Pourquoi ?

    Les pays baltes, pour moi, c’est d’abord un nom, Memel - le nom allemand du port actuel de Klaipeda en Lituanie - , et une indignation : j’avais 6 ans, c’était le 22 mars 1939, et on a entendu à la radio qu’Hitler venait d’envahir la Lituanie et de « prendre Memel ». J’ai été horrifiée, quoi, « prendre », voler, détruire, tuer ?
    J’ai écrit Pauvre Memel, en belle écriture soignée avec le P et le M majuscules, sur un petit carnet à carreaux où ma tante me faisait écrire des résumés de (...)

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  • L’inattendu

    Mon meilleur ami est à l’hôpital ; il a eu un AVC il y a trois semaines, quand j’étais encore à Riga. Il vient de sortir de réanimation. Le voyage balte, du coup, a pris une autre place, relégué par l’attente des évaluations, des récupérations, enfoncé dans le passé par les attentes de chaque jour, incertitudes, acquis et espoirs, qui sont devenus largement prioritaires dans nos vies.
    Toutefois, je me sens en dette vis-à-vis de ces trois pays, dont l’atmosphère est si vivante, entre les (...)

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  • ... le retour

    Trois semaines et plus se sont passées.
    Des récits en forme suivront dans la rubrique Espaces.
    Mais déjà, la Baltique.

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  • Allez, on se dépote ?

    Ce n’est pas du tout là que je vais cette année (sur la photo, on est en Chine, dans les Huangshan), mais ça ne fait rien, c’est juste une invitation à changer d’air et d’horizon : en fait je vais dans les pays baltes, chez les Chevaliers teutoniquers, dans les brumes et les moustiques de la Hanse, bonnes vacances, je mettrai une ou deux photos de mon voyage 2015, à mon retour. bientôt.

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  • Créanciers, Grexit et novlangue

    Hier dimanche, vers 23 heures, les Grecs faisaient la fête dans la rue. Ils avaient bien raison, ils avaient dit NON à des propositions à la fois méprisantes, socialement inacceptables et économiquement stupides de ceux que tout d’un coup, on n’appelait plus que « les créanciers ». Les Grecs occupaient la moitié de l’écran des chaînes d’infos. Sur l’autre moitié, je voyais le travail qui se faisait devant moi dans les studios des chaînes de télé, et qui était de transformer les autres (...)

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  • Retour d’orgie 3 Le Ring au Festival de Budapest 11, 12, 13 et 14 juin 2015

    Le seul soir où nous n’avions pas d’opéra, le mercredi 10 juin, on s’en est offert un autre - pour un autre sens, le goût -, dans un bar à vin du vieux quartier juif : le vin de Hongrie, rouge, déployé comme une partition difficile à analyser tant elle était riche, élaborée, presque infinie pour certains éléments, nous a charmés et nous a mis en condition pour attaquer le gros morceau du voyage, L’Anneau du Nibelung, Der Ring des Nibelungen, le Ring, der Ring, ce petit mot qui allait (...)

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  • Retour d’orgie 2 Salomé / Fidelio

    La musique ne se raconte pas, ça s’entend, ça se vit. Je donne ici juste quelques indications et rappels de mise en scène qui m’ont plu à l’Opéra de Vienne.
    Salomé, le 8 juin 2015
    Salomé, la machine fatale du désir contrarié, construite par Richard Strauss de manière étourdissante et sans faille, crescendo, s’est déroulée pendant 1 heure 50, dans une mise en scène sobre, et un décor où la grille du cachot souterrain de Jochanaan ( magnifique Wolfgang Koch) occupait le premier plan (...)

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  • Retour d’orgie 1

    Je sors de plusieurs jours de mutisme, dû à une orgie de musique et de sensations, au cours d’un voyage à Vienne et Budapest : il est difficile de reprendre pied, car cette orgie sensorielle s’est accompagnée d’une trêve - même longueur - de « nouvelles » pas d’infos, pas de radio, pas toujours de wi fi, pas le temps de m’y intéresser. Sur un fond de villes, liées par le Danube et l’histoire, dans un cadre d’architecture, de trams, de trains, de restaurants, de langues, de musées, dans la (...)

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  • Liliom, de Ferenc Molnar Odéon Berthier

    Il faut courir voir Liliom, pièce de Ferenc Molnar (1878-1952), au Théâtre de l’Odéon, aux Atelies Berthier dans la mise en scène de Jean Bellorini, et dans l’excellente traduction d’Alexis Moati, Kristina Rády et Stratis Vouyoucas.
    Cette pièce écrite en 1909 décrit les situations de quelques individus du Lumpenproletariat de Budapest ; elle résonne si fort avec aujourd’hui, qu’elle en devient une de ces grandes pièces éternelles, qui, de leur époque, savent extraire l’essence de la (...)

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