Mythe

47 articles

  • Retour sur l’Apocalypse nucléaire

    J’aurais aimé assister au colloque Imaginaires nucléaires pour suivre l’évolution des problèmes de la représentation du nucléaire et y parler de manière informelle de mes travaux déjà anciens - L’apocalypse nucléaire et son cinéma -, dire dans quelles conditions j’avais travaillé, pourquoi j’avais choisi ce titre qui était dans l’air du temps. Diverses raisons m’ont empêchée d’y assister. Je remercie l’équipe organisatrice du colloque de m’avoir offert de participer aux Actes, ce que je (...)

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  • Expérience et bords de mer Chronique d’un printemps 28

    Paris, samedi 11 avril 2020
    Hier soir j’ai fait une expérience, j’ai décidé de regarder la télé, toutes les chaînes dont je dispose, un bouquet SFR assez garni : j’ai donc parcouru (ça m’a pris deux heures !!) la centaine de chaînes, docu, sport, infos, fictions etc , moins de 10% échappaient au COVID-19. Saturation totale. En français, en anglais, en arabe, en allemand, en italien, en espagnol d’Espagne ou d’Amérique du sud, en russe, en chinois etc., le COVID-19 est partout, illustré (...)

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  • Formes de la violence Chronique d’un printemps 36

    Paris, dimanche 19 avril 2020
    J’ai fini Le Premier homme. La description, à la fois minutieuse et sans ordre, de la ville d’Alger, rend présente l’alternance de la chaleur - écrasante - et de la pluie - plus rare mais diluvienne -, qui baigne un monde de la pauvreté, de l’effort, de la difficulté et de l’énergie quotidiennes. Les saveurs, les parfums bons et mauvais, la couleur, les sonorité, la tension, les violences sourdes ou physiques d’un monde qui survit comme une île entre deux (...)

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  • Bousculade Le Joli Mai, 3

    Plusieurs « 8 mai » se bousculent dans ma tête.
    Blandans, le 8 mai 1945, le jour de la capitulation allemande et donc, la fin de la guerre sur le front de l’Ouest, a d’abord été un jour ordinaire : c’était pour moi un jour de cours de maths chez une dame qui habitait Voiteur. J’avais 12 ans, je finissais ma 5e. Si Tante Paulette continuait à m’instruire pour la plupart des matières, en maths, elle avait déclaré forfait depuis deux ans.
    J’allais donc à un cours d’algèbre, science à (...)

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  • En avant Le Joli Mai, 4

    Blandans, vendredi 10 mai 1940
    La tempête a éclaté au milieu des bols du petit déjeuner (Thé pour Tante Paulette, café au lait pour Maman, Paulette, Claudine et Bonne-Maman, phoscao pour moi) : les Allemands ont envahi les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique, comme ça, en fin de semaine. Effet de surprise énorme, pays officiellement neutres, donc particulièrement mal préparés. Je dis « effet de surprise », c’était une surprise pour les gens, peut-être, mais en fait, il y avait eu des (...)

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  • Après la mort de Jules, Journal des Goncourt, 6

    Les lignes consacrées par Edmond aux derniers mois et aux dernières heures de Jules à Auteuil sont bouleversantes. Elles évoquent à mi-mot leur maîtresse commune, Maria, une sage-femme, qui les a connus sans doute vers 1852, Jules d’abord, puis tous les deux, elle les a sans doute aimés, et beaucoup aidés, notamment au moment de la mort de Rose : c’est elle qui leur a appris la double vie de la pauvre femme.
    Depuis la mort de Jules, qui m’a beaucoup affectée, car je pense qu’il était le (...)

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