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George Romero et Martin Landau
Les vivants, les morts-vivants, le cinéma et la science-fiction sont en deuil, avec une double disparition : le comédien Martin Landau et le réalisateur George Romero nous ont quittés à un jour de distance, les 15 et 16 juillet 2017.
Matin Landau, je le revois, il avait alors trente ans - c’était son deuxième rôle -, anguleux, tragique, dans le personnage de Leonard ( La Mort aux trousses, North by Northwest, Alfred Hitchcock, 1959), secrétaire ambigu et homme de main épris de son (...) -
Impressions en sortant de l’expo David Hockney Centre Pompidou jusqu’au 23 octobre 2017
Une œuvre, un artiste et une vision du monde : l’exposition est belle et grande, et, tout au long, j’ai transformé mes souvenirs d’expos antérieures de ce peintre, en voyant ou en revoyant, en vrai, ensemble et en suite chronologique, dans leurs splendides formats et leurs évidentes lumières, les transformations du peintre et de son œuvre.
David Hockney devient très vite David Hockney, il ne tâtonne pas longtemps, ni en matière de formats, très vite grands, ni en matière de de lumière, (...) -
Verdi, Don Carlos, dans la version originale de 1867. Opéra Bastille, dimanche 22 octobre 2017
Pourquoi serais‑je indiscret quand mon silence ne peut lui causer de douleur, qu’il lui en épargne peut-être ? Pourquoi le réveiller afin de lui montrer le nuage orageux suspendu sur sa tête ? Le marquis de Posa, Don Carlos, Schiller, Acte IV, Scène 6
Oui, j’ai vu LE Don Carlos dont parle toute la presse. Oui, comme tout le monde, j’ai été enchantée par la beauté indiscutable des voix. Pendant plusieurs jours - et encore maintenant -, j’ai été très impressionnée et travaillée par ce (...) -
Macbeth à l’Odéon Shakespeare et Braunschweig, 2018
Curieux, ce Macbeth qui se joue en ce moment à l’Odéon. Inégal. Hier, comme le faisait remarquer pour elle-même une amie rencontrée à l’entracte, j’ai eu par moments l’impression que je n’avais jamais vu la pièce : la mise en scène de Stéphane Braunschweig - la direction d’acteurs - introduit des éléments que je n’y ai pas souvent rencontrés dans les précédents représentations. Cette relative étrangeté - un relecture comme on dirait - se produit à plusieurs niveaux. Elle est due en (...)
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Jean Fautrier (1898-1964) Musée d’art moderne de la Ville de Paris
Matière et lumière
Je croyais connaître Fautrier. Je me disais, oui, ce doit être un peu le genre de Braque, bref, non, je ne connaissais pas, pas du tout. En fait je savais juste son nom, et sa période (1898-1964). Sa singularité m’a donc sauté aux yeux.
Les salles, toujours magnifiques, du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, accueillent une rétrospective de ce peintre très original, très secret, à la vie mouvementée et heurtée, avec une enfance marquée par des pertes (...) -
Livres, dit-elle...
Je ne tiens pas beaucoup cette chronique ces temps-ci, car je prépare un moment assez considérable : celui de faire repeindre mon appartement.
Une mémoire incarnée
Toute ma vie, c’est moi qui ai repeint, je faisais une pièce de temps en temps, par roulement, j’aimais beaucoup cette activité de l’été. Mais voilà, je suis vieille à présent et je ne me vois pas le courage ni les capacités physiques pour entreprendre un tel boulot. Je vais donc le faire faire par une entreprise. Cela (...)