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57 articles

  • Victor Puiseux, 7. La conquête de l’Université

    Paris 1835
    Au moment de la mort de Louise, le 17 février 1835, Louis-Victor, en effet, est seul. Ses deux fils sont à Paris, chargés de conquérir l’espace social, par leur intelligence et leur travail.
    C’est le Paris d’avant Haussmann, serré dans ses barrières. Il y a encore pas mal de quartiers genre « vieux Paris », ses maisons irrégulières à pignons, ses petits métiers, ses poètes. C’est l’époque où Gérard de Nerval se prend d’une passion sans retour pour l’actrice Jenny Colon. (...)

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  • Victor Puiseux, 16. Des poumons en papier de soie

    Comme la jeune vierge héroïne de la légende russe que Stravinsky magnifiera des années plus tard dans Le Sacre du printemps, les deux filles Puiseux meurent chacune au printemps, à deux ans d’écart.
    Marie ouvre le bal
    Une lettre de Victor Puiseux à son sujet est conservée, elle date du 12 novembre 1871. Elle est adressée à Marie Wallon (1840-1904), sa cousine, entrée dans l’Ordre des Dames de la Visitation sous le nom de Sœur Thérèse de Sales ; c’est la fille aînée du premier mariage (...)

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  • Le cinéma et l’EPHE Pour le 150e anniversaire de l’EPHE

    « Le cinéma » a figuré 50 ans à l’affiche de la Ve section de l’EPHE, de 1964 à 2014, soit, en 2018, le tiers de l’existence de l’École. Ce terme - le cinéma -, couvre des éléments multiples relevant du régime de l’image, du spectacle, de la technique et de l’économie, un fait social total aurait pu dire Marcel Mauss. Cette histoire s’est déroulée sur le fond changeant des sciences humaines, où se mêlent des esprits originaux et une part de hasard. Pour avoir participé à cette aventure de (...)

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  • Iphigénie, à l’Odéon-Berthier Chronique d’un automne 3

    Iphigénie, de Jean Racine, est rarement montée. On dit parfois d’elle qu’il ne s’y passe rien. Elle est jouée aujourd’hui, dans une mise en scène de Stéphane Braunschweig, jusqu’au 14 novembre aux Ateliers Berthier (Théâtre de l’Odéon). Les compte-rendus de la presse sont élogieux, parlant de la beauté de la mer projetée en arrière des spectateurs, cette mer qui « confine » la flotte grecque. La salle était en grande partie pleine hier, je ne sais quelle sera la répercussion du confinement (...)

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  • « Roman » par Polanski L’intense condensé de notre temps

    Un extraordinaire amour du cinéma et de la vie
    Cet ouvrage est sorti une première fois en 1984 : Roman Polanski (trad. de l’anglais par Jean Pierre Carasso), est paru sous le titre astucieux de « Roman par Polanski », à Paris, chez Robert Laffont, 502 p. (pour la première édition).
    Lorsque le livre a été réédité en 2016 chez Fayard, le cinéaste n’a alors rien changé à la première version des cinquante premières années de sa vie, il a seulement ajouté un court épilogue pour dire combien (...)

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  • Faust, hélas ! Opéra de Paris (captation sans public)

    J’ai détesté la retransmission de Faust, vendredi dernier 26 mars, sur France 5. .
    Ce que j’ai trouvé odieux, c’est la nouvelle mise en scène, qui avait été confiée par Stéphane Lissner avant son départ à Tobias Kratzer, triste héritage. Kratzer s’est tellement mis en avant, tellement étalé dans sa volonté de transformer le cadre du livret, privant les scènes de tout sens, que, happée par ces images pour essayer de leur trouver un sens avec les paroles, je n’ai rien entendu, rien pu (...)

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