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57 articles
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Retour d’orgie 2 Salomé / Fidelio
La musique ne se raconte pas, ça s’entend, ça se vit. Je donne ici juste quelques indications et rappels de mise en scène qui m’ont plu à l’Opéra de Vienne.
Salomé, le 8 juin 2015
Salomé, la machine fatale du désir contrarié, construite par Richard Strauss de manière étourdissante et sans faille, crescendo, s’est déroulée pendant 1 heure 50, dans une mise en scène sobre, et un décor où la grille du cachot souterrain de Jochanaan ( magnifique Wolfgang Koch) occupait le premier plan (...) -
Marseille entre les deux tours Un film de Jean-Louis Comolli, Michel Samson, Jean-Louis Porte, 2015
Avant : quelques miettes
Le 29 septembre, en arrivant aux ateliers Varan, qui organisent une avant-première du dernier film de Jean-Louis Comolli et Michel Samson, mes outils de spectatrice sont peu nombreux : quelques souvenirs personnels de voyages au fil des années (deux restaurants très bons, le musée Cantini, une ville très minérale avec des rues étroites, le grand escalier, le mistral sur la Corniche ) ; et puis, en vrac, l’OM, Edmond Dantès, Arthur Rimbaud, Simone de (...) -
Moïse et Aaron, Arnold Schönberg Mise en scène de Romeo Castellucci à l’Opéra de Paris, Bastille
En 2014, dans Go down, Moses ! Romeo Castellucci avait fait naître Moïse dans les toilettes d’un restaurant italien très contemporain, bébé clandestin chargé - pressenti comme tel par sa mère internée, après l’accouchement, dans une sorte d’asile médical - de conduire hors du pouvoir de Pharaon le peuple d’Israel, déporté en Égypte et réduit en esclavage, fantasmatique et désolé. Castellucci retrouve son personnage cette année dans Moses und Aron, l’opéra inachevé de Schönberg, sans sa (...)
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Ödipus der Tyrann (Sophocle, Hölderlin et Castellucci) Festival d’automne au Théâtre de la Ville
J’avais pris un billet, il y a bien longtemps, courant juin, pour aller au Théâtre de la Ville, où se jouait, hier vendredi, la première à Paris d’un spectacle créé à Berlin à la Schaubühne, le 6 mars de cette année. Comme je suis assez sonnée par les attentats récents (Saint-Denis, Paris, Bamako) qui permettent, hélas, de se faire une idée plus précise de la diffusion des dictatures fanatiques, terroristes, qui font tache d’huile sur notre continent (Afrique, Asie, Europe), je me suis (...)
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L’Amour au fil de février Voir/ne pas voir
En février, finalement, tout ce que j’ai vu m’a parlé de l’amour, de ses formes, de ses déformations, de ses erreurs, avec ses cailloux éclatants qui vous égarent dans les carrefours et les impasses. Capriccio et Richard III font partie du lot.
Je suis allée deux fois voir des œuvres anglaises baroques aux Gémeaux à Sceaux. La première fois, c’était pour le Conte d’Hiver de Shakespeare. On connaît le sujet : les ravages de la jalousie imaginée, imaginaire, avec sa cruauté bornée et (...) -
Adieu l’Europe
« À la mode de chez nous »
Ras-le-bol des burkinis et de la querelle, exploitée jusqu’au ridicule et à l’écœurement, blancs battus en neige par une partie de la classe politique, autour des vêtements que l’on doit mettre ou ne pas mettre pour entrer dans l’eau ! Naguère on pourchassait les nudiste, maintenant, haro sur celles qui mettent des robes de bain longues.
Dans tous les partis politiques, il se trouve un rigoriste de service, pour foncer dans le chiffon rouge de l’intégrisme (...)