Art
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Image, art et futur
À vrai dire, je suis terriblement agacée et choquée par ce qui se passe et par les discours qui se lisent, se disent ou s’entendent ces jour-ci. On patine toujours, toujours les mêmes questions, oiseuses à force d’être répétées, ornées des mêmes assertions sur l’art, sur le « pouvoir » de l’image et les manipulations dont elle serait l’objet, sur l’effrayant désir de mort que cette attitude représente.
Deux cas très différents :
1. Aylan Kurdi, ce tout petit garçon photographié mort (...) -
Victor Puiseux, 12. Paris et la famille en plein bouleversement
Une époque à l’appétit d’ogre
Dans la décennie 1850-1859, on a vu la carrière professionnelle de Victor Puiseux se construire comme malgré lui avec énormément de travail de recherche et d’enseignement, sans qu’il se prête aux magouilles si courantes dans le milieu universitaire, tout cela à grande allure.
Parallèlement, sa vie de famille, toute fraîche, se déroule au galop dans les deux appartements - n°62 et 64 - que lui et sa famille occupent successivement rue de l’Ouest, dans un (...) -
Victor Puiseux, 14. Terre et ciel
La mort compagne de la vie
La mort de Paul a dû désoler, profondément, durablement, la famille proche et plus éloignée.
Elle me désole aussi, car après l’avoir privé de Laure, la mort se met à frapper Victor dans ses enfants, à lui enlever ce qu’il a construit avec elle et à travers qui elle demeurait vivante. Pierre et André se retrouveront seuls après 1874, comme dans ce nursery rhyme implacable, cette petite chanson enfantine des Ten little nigger boys qui disparaissent les uns (...) -
Victor Puiseux, 15. Les remous de la Guerre de 1870 1867-1871
Le rituel des vacances
Dans les trois années qui ont précédé la guerre - et nul ne se doutait qu’on vivait une « avant-guerre » - la famille a continué à passer ses vacances à la montagne. Elles sont plus ou moins résumées par André, le plus jeune de ses fils, dans un texte de 1913 (cf PDF infra) , où il évoque la beauté des paysages liée au souvenir de son père, avec pas mal d’émotion : « C’est à toi, mon père chéri, que vont mes pensées, quand sur les sommets, débordant (...) -
Peggy Guggenheim, la collectionneuse Un film de Lisa Immordino Vreeland
Ce film archi-dense date de 2015, il est sorti hier à Paris. Et moi, je suis sortie de la salle (MK2 Odéon côté Saint Michel) complètement éberluée, saoulée d’images, de textes, de paroles et de musique : le XXe siècle tout entier était passé en 1h 52 devant mes yeux, dans l’évocation que Lisa Immordino Vreeland fait de Peggy Guggenheim (1898-1979), « Art Addict » , la deuxième des trois filles de Benjamin Guggenheim (1865-1912) une des plus grosses fortunes des États-Unis, édifiée par (...)
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Impressions en sortant de l’expo David Hockney Centre Pompidou jusqu’au 23 octobre 2017
Une œuvre, un artiste et une vision du monde : l’exposition est belle et grande, et, tout au long, j’ai transformé mes souvenirs d’expos antérieures de ce peintre, en voyant ou en revoyant, en vrai, ensemble et en suite chronologique, dans leurs splendides formats et leurs évidentes lumières, les transformations du peintre et de son œuvre.
David Hockney devient très vite David Hockney, il ne tâtonne pas longtemps, ni en matière de formats, très vite grands, ni en matière de de lumière, (...)