Malade/Maladie

53 articles

  • Victor Puiseux, 13. Enfants, heurs et malheurs

    Cinq enfants
    De gauche à droite, Pierre, Marie, Paul, André, Louise. Ou, dit autrement, les trois fils forment l’arrière plan, Pierre debout, tout frisé, dans un habit de petit homme avec une redingote ouverte à pans arrondis, Paul, les cheveux bien ras, accoudé sur la balustrade du photographe, André assis sur cette balustrade, dans un petit costume genre dolman que portait les officiers des armées de la Guerre de Crimée. Devant leurs frères, dans leurs belles robes évasées, baleinées (...)

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  • Victor Puiseux, 15. Les remous de la Guerre de 1870 1867-1871

    Le rituel des vacances
    Dans les trois années qui ont précédé la guerre - et nul ne se doutait qu’on vivait une « avant-guerre » - la famille a continué à passer ses vacances à la montagne. Elles sont plus ou moins résumées par André, le plus jeune de ses fils, dans un texte de 1913 (cf PDF infra) , où il évoque la beauté des paysages liée au souvenir de son père, avec pas mal d’émotion : « C’est à toi, mon père chéri, que vont mes pensées, quand sur les sommets, débordant (...)

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  • Victor Puiseux, 16. Des poumons en papier de soie

    Comme la jeune vierge héroïne de la légende russe que Stravinsky magnifiera des années plus tard dans Le Sacre du printemps, les deux filles Puiseux meurent chacune au printemps, à deux ans d’écart.
    Marie ouvre le bal
    Une lettre de Victor Puiseux à son sujet est conservée, elle date du 12 novembre 1871. Elle est adressée à Marie Wallon (1840-1904), sa cousine, entrée dans l’Ordre des Dames de la Visitation sous le nom de Sœur Thérèse de Sales ; c’est la fille aînée du premier mariage (...)

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  • Victor Puiseux, 18. Crises en tous genres

    Cet avant-dernier chapitre relate trois crises : la première, politique et nationale, aboutit à l’établissement réussi de la République qui sert de fond de tableau aux dernières années de la vie de Victor. La deuxième touche Victor personnellement, au plan physique : son état de santé l’oblige à renoncer aux grandes courses en montagne. Et la troisième crise, non moins personnelle, est la tentation de Pierre d’entrer dans les ordres.
    Fonder et consolider la République
    J’ignore (...)

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  • Une semaine à vomir 5 « Panique à bord »

    V. 2 Novembre 1956. L’Île-de-France
    Port voyageurs de New-York, quai n°30, douane, valises. L’Île-de-France est là dans ce matin gris, vieux paquebot, héros de la Deuxième Guerre mondiale, à la décoration intérieure années Trente sobre et fanée. Je me retrouve dans une cabine à quatre couchettes au 3e pont inférieur, qui pue le fuel, située sous la ligne de flottaison, sans ouverture, à côté des moteurs gigantesques qui font un boucan d’enfer.
    Une fille de mon âge est déjà là, elle (...)

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  • Chronique d’un printemps 1

    Un projet : le printemps 1940
    J’avais l’intention, il y quelques semaines, de faire une chronique de mes propres souvenirs du printemps de 1940, avec mon récit de l’exode, vu avec mes yeux de sept ans. Tout l’hiver, j’avais ressenti l’attention inquiète des grandes personnes pendant l’heure des repas où on écoutait « les nouvelles » qui sortaient d’un « poste de TSF » assez monumental, en bois de noyer, je pense, dont la façade était ornée d’une lyre découpée ; derrière la lyre, le (...)

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