Journalisme

20 articles

  • Transitions

    Sortie du XIXe siècle, où les chroniques sur Victor Puiseux m’ont beaucoup occupée, je m’aperçois que je suis en train de vivre une année sans forme, sans grand projet personnel, comme si je vivais en somme une année de transition, vers d’autres occupations en vertu d’une moins bonne forme physique, ce qui changerait mes formes d’action et mon horizon.
    Quelques pépins de santé pour moi ou pour mes amis, des tristesses et des plaisirs réels mais sans véritables grands éclats, donnent à (...)

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  • Pentagone Papers, Steven Spielberg, 2017 Si l’Amérique m’était contée

    Le nouveau filmde Steven Spielberg (titre original The Post) est très intéressant et mérite d’être vu et discuté, puisqu’il met en scène et en images, les aléas et les devoirs de l’information et du journalisme, qui constituent eux-mêmes un pilier de la réflexion cinématographique américaine.
    Le monde des mensonges d’État
    Spielberg crée l’ambiance par quelques plans classiques de soldats américains au Vietnam, suivis par la réaction de l’analyste et reporter de guerre, Dan Ellsberg, (...)

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  • Du sens ? Chronique d’un printemps 23

    Paris, lundi 6 avril 2020
    Faut-il raconter, ce matin, ce que nous savons tous. C’est-à-dire que nous ne savons pas grand-chose, qu’on apprend au jour le jour sur le virus et la maladie. Je constate que les journalistes des chaînes françaises sont sottement impatients, qu’ils peinent à prendre le tournant qui consisterait à informer sans cherchent à pousser à la faute leurs interlocuteurs et à faire de la politicaillerie. J’écoute surtout Radio France internationale, (RFI), pour sortir (...)

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  • Ligne de crête Chronique d’un printemps, 46

    Paris, mercredi 29 avril 2020
    Hier après-midi, discours d’Édouard Philippe : les paliers de déconfinement se feront par étapes modifiables au gré des circonstances et des régions, en accord avec les élus et préfets, en fonction de la concentration du virus. On sera « verts » ou « rouges ». Il ne s’agit ni de foncer trop vite, il y a risque d’« écroulement », ni de se réfugier dans un attentisme mortel. Ligne de crête, a dit le Premier ministre.
    Je regardais sa stature, les presque 2 (...)

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  • Après la mort de Jules, Journal des Goncourt, 6

    Les lignes consacrées par Edmond aux derniers mois et aux dernières heures de Jules à Auteuil sont bouleversantes. Elles évoquent à mi-mot leur maîtresse commune, Maria, une sage-femme, qui les a connus sans doute vers 1852, Jules d’abord, puis tous les deux, elle les a sans doute aimés, et beaucoup aidés, notamment au moment de la mort de Rose : c’est elle qui leur a appris la double vie de la pauvre femme.
    Depuis la mort de Jules, qui m’a beaucoup affectée, car je pense qu’il était le (...)

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  • Des Frères Goncourt au Prix Goncourt, Journal des Goncourt, 7

    De la mort de Jules le matin du 20 juin 1870 à la mort d’Edmond le 16 juillet 1896 -, vingt-six ans et vingt-six jours se sont écoulés. Si leur vie commune a duré les trente-neuf ans de la vie de Jules, ils ne sont devenus inséparables que pendant vingt-deux ans, en gros à partir de 1848, année de révolution à laquelle ils s’intéressent, année du baccalauréat de Jules et de la mort de leur mère.
    On imagine le vide des jours d’Edmond sans Jules : dans les six premiers mois de 1870, Jules (...)

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