Crise sociale

22 articles

  • De l’air, de l’air (bis) Chronique d’un printemps, 45

    Paris, mardi 28 avril 2020
    Au hasard, j’essaie des pistes pour m’échapper un peu : pas facile. L’humanité, en ce moment, a l’air d’avoir le goût du malheur. Hier, j’ai été captivée - et passablement terrifiée - par une des chaînes cinéma qui passait Nan Shui Bei Diao, un superbe documentaire d’Antoine Boutet, sur la Chine (2015, 1 h 50) et le projet de dériver les fleuves du Sud vers le Nord : « Sud Eau Nord Déplacer ». Il s’agit d’un énorme transfert d’eau, inspiré sans doute par le (...)

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  • Ligne de crête Chronique d’un printemps, 46

    Paris, mercredi 29 avril 2020
    Hier après-midi, discours d’Édouard Philippe : les paliers de déconfinement se feront par étapes modifiables au gré des circonstances et des régions, en accord avec les élus et préfets, en fonction de la concentration du virus. On sera « verts » ou « rouges ». Il ne s’agit ni de foncer trop vite, il y a risque d’« écroulement », ni de se réfugier dans un attentisme mortel. Ligne de crête, a dit le Premier ministre.
    Je regardais sa stature, les presque 2 (...)

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  • Impôts point gouv Chronique d’un printemps, 47

    Paris jeudi 30 avril 2020
    Hier, j’ai fait ma déclaration d’impôt, c’est de plus en plus facile. Ma qualité de fonctionnaire retraitée me mâche le travail. Il fallait encore, l’an passé, que je lise la déclaration proposée sur internet, que je la confirme, que je la signe électroniquement et que, clic, je l’envoie. Cette année, c’est encore mieux, il suffit que je la regarde, et cela veut dire, si je ne réclame pas, que je suis d’accord, je déconnecte après ce regard. Ce fut donc vite (...)

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  • Sans son Tralala... Chronique d’un printemps, 48

    Paris, vendredi Ier mai 2020
    Fête du Travail sans travail.
    Ier mai sans défilé.
    Ier mai sans muguet.
    Cette année, nul tralala, les habitudes historiques et les conventions ont disparu. Le coronavirus a eu leur peau.
    En écrivant le mot tralala, je repense à « Avec son tralala, son petit tralala », j’ai toujours aimé cet air si joyeux que Suzy Delair chante dans Quai des Orfèvres (n’oubliez pas de passer l’annonce sur le lien). J’ai vu maintes fois Quai des Orfèvres, ce film, en (...)

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  • « Quarante jours d’errance » Chronique d’un printemps, 49

    Paris, samedi 2 mai 2020
    Ce fut hier une étrange journée, on s’envoyait des photos de muguet. Des vrais, ou des faux, humoristiques mais qui ne faisaient pas rire. Le confinement traîne en longueur avec son cortège de fausses nouvelles, les gens ont l’air de ne plus savoir s’ils préfèrent le confinement ou le déconfinement. Sur les videos échangées, des chiens soupirent de devoir aller pisser sans arrêt.
    L’après-midi se passe pour moi dans les couloirs de la France Libre, à Londres. (...)

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  • Un taxi pour Tabriz Chronique d’un printemps, 50

    Paris, dimanche 3 mai 2020
    En lisant les Mémoires du Général, j’ai enfin compris qu’Un taxi pour Tobrouk (Denys de La Patellière, sorti en 1961), était, en fait, un très bon film d’histoire : Lino Ventura, Charles Aznavour et Maurice Biraud sont des éléments des Forces françaises libres, créées par De Gaulle, la première partie du film montre comment chacun convergera, pour des raisons diverses, vers cette petite armée, composée de bric et de broc, grâce à la grandeur de vue et à (...)

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