Soulèvement de Budapest 1956

4 articles

  • Une semaine à vomir 1 Un trou de mémoire

    Il y a quelque temps, j’étais sur mon canapé à regarder un intéressant documentaire à la télévision : on y relatait l’extraordinaire semaine, sur le plan international, qui a vu, fin octobre - début novembre 1956, les grandes puissances de la Guerre froide au bord de conflits qui couvaient depuis plusieurs mois, chacune profitant du conflit local créé par l’autre ou par leurs alliés pour faire semblant d’être occupée ailleurs, de regarder ailleurs, pour éviter une casse pire encore mais (...)

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  • Une semaine à vomir 4 New York ou Le cinéma comme refuge

    III. Mercredi 31 octobre 1956. Un vol pour New York
    Dernière papaye au petit déjeuner, derniers huevos revueltos (œufs brouillés). Les joueurs de poker dorment encore. Je dois être à l’aéroport à 9 heures, enregistrer les valises bleues bourrées à craquer, chacune pèse vingt kilogs. Je les sens encore au bout de mes bras.
    On décolle à 11 heures. Le temps est clair, le Popocatepetl, sublime. Je vois en plein jour ce que j’avais survolé de nuit une quinzaine de mois auparavant, j’avais (...)

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  • Une semaine à vomir 5 « Panique à bord »

    V. 2 Novembre 1956. L’Île-de-France
    Port voyageurs de New-York, quai n°30, douane, valises. L’Île-de-France est là dans ce matin gris, vieux paquebot, héros de la Deuxième Guerre mondiale, à la décoration intérieure années Trente sobre et fanée. Je me retrouve dans une cabine à quatre couchettes au 3e pont inférieur, qui pue le fuel, située sous la ligne de flottaison, sans ouverture, à côté des moteurs gigantesques qui font un boucan d’enfer.
    Une fille de mon âge est déjà là, elle (...)

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  • Une semaine à vomir 3 Mexico ou À chaque jour suffit sa peine

    « Amor de lejos, amor de conejos »
    Dimanche 28 octobre (suite)
    Je vais passer mes deux derniers jours mexicains dans la pension que tient Madame Laudereau aux Lomas de Chapultepec, quartier chic de la ville : cette agréable pension de famille - comme il en existait encore dans les années Cinquante, avec une table d’hôte comme à la pension Vauquer du Père Goriot -, est le quartier général des profs de l’Alliance française. Ce jour-là, pas un collègue. Des inconnus dans les affaires. (...)

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