Gustave Flaubert

5 articles

  • Les mondes de Thomas Pavel Notes sans forme

    Au sujet d’un cours de Thomas Pavel, professeur invité, Collège de France, printemps 2006
    J’ai connu Thomas Pavel par sa période « dure », le temps d’Univers de la fiction (Univers de la fiction, Paris : Seuil, coll. « Poétique », 1988), à la forme précise et coupante, presque hostile pour le lecteur, héritage des beaux jours de la dictature du structuralisme. Pour lui, j’avais fait l’effort, ce que je n’ai pas fait à l’égard de tous les auteurs. Ce que j’ai aimé chez lui, c’est qu’il (...)

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  • Un pique-nique sentimental

    J’ai lu récemment Le dernier bain de Flaubert, de Régis Jauffret (Seuil, 2021), un gros pavé, deux fois trop long, où l’auteur imagine, en trois parties inégales, la dernière matinée de la vie de Flaubert à Croisset, d’abord mijotant dans son bain, puis rêvassant dans son bureau, avant de mourir d’une hémorragie cérébrale. Dire « Je » à la place de Flaubert est un pari hardi, assez réussi dans la première partie, où Jauffret se coltine la difficulté d’écrire à la première personne pour (...)

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  • Un Voyage, deux récits (1) Préparatifs

    Je suis restée un mois sans tenir de chronique, car j’étais plongée dans une parution récente des éditions Arthaud, composée de deux textes du XIXe siècle : les Notes de voyage en Orient de Gustave Flaubert qui ne sont pas parues de son vivant, et Le Nil, titre du récit de Maxime Du Camp, sous forme de lettres fictives à Théophile Gautier, sur la partie égyptienne de ce même voyage, texte édité dès 1855.
    Cette édition actuelle paraît sous une jolie couverture reproduisant une des photos (...)

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  • Un Voyage, deux récits (2) « Les voyages forment la jeunesse »

    Maxime et Gustave à l’épreuve de l’exotisme
    J’ai mis près d’un mois à lire les aventures de Gustave et Maxime en Orient. Le volume paru chez Arthaud a 800 pages, dont Gustave Flaubert occupe entre les deux tiers et les trois quarts. En parler brièvement est donc une entreprise impossible, je la tente quand même, pour y voir moi-même un peu plus clair.
    De novembre 1849 à mai 1851, quelle longue cohabitation, avec ses nombreuses surprises, éblouissantes ou désagréables, un climat (...)

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  • L’été 2023 vu de Paris.

    Hier, dans l’hémisphère nord , c’était le jour le plus long de l’année. Enfin, nous voilà partis pour la redescente de ces journées absurdes, ensoleillées à l’excès.
    Ce devait être la fête de la musique, elle a été estompée dans l’actualité par l’explosion du beau pavillon situé à gauche du Val de Grâce et des immeubles attenant.
    Sur les chaînes d’information, on voyait les pompiers, les ambulances, les passants égarés devenus subitement témoins, les périmètres de sécurité, les (...)

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