Voyage

47 articles

  • Victor Puiseux, 5. Lorsque l’enfant paraît.

    Louis-Victor (1783-1858), le deuxième des trois fils de Jean-Louis Puiseux, et que sa famille appelle curieusement Alexandre, est le père du mathématicien à la mémoire de qui je tente de fabriquer un cadre, une « atmosphère » à l’aide des générations qui l’ont précédé. Ce Louis-Victor, né entre Jean-Baptiste, percepteur à Argenteuil, et Jean Baptiste Victor, qui fiche le camp à Cuba, fait une carrière de receveur des contributions indirectes.
    Le retour des contributions indirectes
    Pour (...)

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  • Victor Puiseux, 19. « Je vous embrasse de tout cœur. »

    Pierre se marie
    Les cousines habituées à faire des mariages se sont mises en campagne pour que Pierre fonde un foyer, après avoir renoncé à se faire prêtre. La légende dit que, pour lui, c’est une cousine Alpy qui « a fait le mariage ». Henry Alpy (1849-1928) et sa femme Berthe habitent Paris, mais lui est originaire du Jura, apparenté aux Bouvet, une famille bourgeoise très aisée de Salins, qui a une confortable fortune acquise au fil du siècle dans des entreprises de transports, (...)

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  • Une semaine à vomir 2 Quitter San Luis Potosi

    28 octobre – 9 novembre 1956
    I. Dimanche 28 octobre 1956. San Luis Potosi - Mexico
    Le matin du 28 octobre 1956, le ciel est bleu fixe et le soleil tropical, brillant ; la saison des pluies est bien finie, je suis sur le quai de la gare de San Luis Potosi, ma frange, mon chignon, mon tailleur marron, mon attaché-case de cuir marron à la main - Audrey Hepburn avait lancé la mode -, j’attends le train pour Mexico, entourée d’une quinzaine de personnes qui m’embrassent, me glissent des (...)

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  • Une semaine à vomir 3 Mexico ou À chaque jour suffit sa peine

    « Amor de lejos, amor de conejos »
    Dimanche 28 octobre (suite)
    Je vais passer mes deux derniers jours mexicains dans la pension que tient Madame Laudereau aux Lomas de Chapultepec, quartier chic de la ville : cette agréable pension de famille - comme il en existait encore dans les années Cinquante, avec une table d’hôte comme à la pension Vauquer du Père Goriot -, est le quartier général des profs de l’Alliance française. Ce jour-là, pas un collègue. Des inconnus dans les affaires. (...)

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  • À l’aventure Le Joli Mai, 8

    Je n’ai jamais revu la dame, ni sa horde de passagers et de bagages.
    Vers 2 heures de cette même nuit du 15 au 16 juin, ma grand-mère a reçu un coup de téléphone de la gendarmerie de Domblans, eux-mêmes venaient d’être prévenus par la préfecture que les troupes (lesquelles, étant donné la débandade générale et contre quels Allemands ?) se rassemblaient dans le coin : il risquait d’y avoir des combats dans les bois, vers Saint-Lothain, Frontenay ou Passenans, à 3 kilomètres. Les gendarmes (...)

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  • La vie devant soi Le Joli Mai, 9

    Trois semaines à l’hôtel Belledent, à dormir à trois dans un lit, à se laver dans des cuvettes émaillées et à trimballer des brocs d’eau froide qu’on allait chercher à la pompe, car le service était minimal, « sommaire » comme avait dit M. Cottin. Des propriétaires, j’ai peu de souvenirs, un jeune couple sans doute, ils avaient une petite fille de 3 ou 4 ans, Malou, qui jouait dans les allées du potager et demandait régulièrement à sa mère, avec son accent de Haute-Loire, « Eh, Maman, où (...)

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