Mythe de Fondation

21 articles

  • Extraits de « L’Apocalypse nucléaire et son cinéma ». 3 « The Beginning », une forme de conclusion

    Après la table des matières puis l’introduction, voici la conclusion que j’avais écrite en 1986.
    « The Beginning »
    Chaque film se comporte comme une contraction, une condensation de ce vaste discours filmique sur l’atome ; chacun des éléments du corpus peut être lu comme un prisme où aboutisse, et d’où surgissent, diffractées, reflétées, les manifestations filmiques des attitudes de l’humanité devant la fission de l’atome et devant la disproportion entre les capacités mortifères de (...)

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  • L’Or du Rhin ou La double malédiction d’Alberich Un prologue mythique

    L’année 2020 devait être un sommet de plaisir dans le registre musical, donc un sommet de plaisir total : Philippe Jordan, le directeur musical de l’Opéra de Paris, dont le contrat s’achevait cette année, avait programmé le Ring, qui, selon lui - et je partage son avis - , est le plus grand monument musical qui existe au monde. Quinze heures de musique pour un très long poème composé par Richard Wagner sur des années, à partir de légendes nordiques, poème qui raconte l’histoire du monde (...)

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  • La Walkyrie ou La lâcheté du Maître des dieux

    Une longue histoire de famille très décomposée
    Puisqu’il m’est impossible de donner à lire la beauté de la musique, je raconte ces mythes que j’adore, utilisant à ma façon le procédé wagnérien par excellence : les longs récits créent le monde, en redessinant, en ressassant, en variant les éclairages. On peut lire les livrets, et, à l’opéra, heureusement, (enfin, avant le Covid) on a la ressource des surtitres. La radio demeure un peu élitiste et suppose qu’on connaît déjà son affaire. (...)

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  • Siegfried ou L’Apprentissage de la Peur

    Philippe Jordan, dans une interview, dit que ce troisième opéra du Ring correspond au scherzo dans une symphonie à 4 mouvements : il a raison, ce troisième opéra est magnifiquement survolté. Lors des représentations avec mise en scène, le premier acte, qui se termine sur la re-création de l’épée Notung par Siegfried, le fils de Siegmund, est presque une épreuve physique pour le spectateur, alors, vous pensez, pour l’orchestre et les chanteurs. Généralement, au premier entracte, lors des (...)

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  • Le Crépuscule des dieux Le retour dans les eaux du Rhin

    J’avais tort, mercredi dernier, de craindre Ricarda Merbeth dans Le Crépuscule. C’était une faute pour la wagnérolâtre que je suis. Merbeth n’était pas à craindre sauf dans le duo du Prologue, lorsque Siegfried la quitte pour aller courir le monde : cette scène d’amour, elle l’a en effet plus ou moins loupée, car pour les nuances et l’expression de ce sentiment-là, je persiste à penser qu’elle n’a pas la voix qu’il faut, pas assez ronde, pas assez capable de s’amenuiser dans la tendresse (...)

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